Texte inédit de Marie-Christine Alliot Vanidévi

Retrouvez en exclusivité un texte inédit de Marie-Christine Alliot Vanidévi auteure de L’Art du yoga.

Bonne lecture !

Une vision de la philosophie des sages. 

… Je me suis sentie imprégnée … je suis devenue yogini… 

Jeune, je m’étais cultivée de diverses philosophies et du souvenir de cette petite histoire élaborée  dont parle « La Chandogya Upanishad » qui met en scène un père nommé Uddalaka et son fils  appelé Svetaketu. 

Quand Svetaketu eut 12 ans, Uddalaka, son père décida de l’envoyer chez un maître pour recevoir  une éducation de sagesse. Des années plus tard, après avoir terminé ses études à l’âge de 24 ans,  Svetaketu revint à la maison. Son père constata très vite que son fils était devenu prétentieux et  gonflé d’orgueil de son nouveau savoir, car il connaissait les Védas par cœur. 

« Uddalaka demanda à son fils : – As-tu demandé à tes maîtres comment nous pouvons entendre ce  qui n’est pas audible, percevoir ce qui n’est pas perceptible, connaître ce qui est ignoré ? » 

Son fils ayant répondu « Non », il entreprit de combler cette lacune. 

Il lui demanda de jeûner , ce que fit Svetaketu mais forcé de constater qu’il ne se rappelait plus les  Védas. 

Alors son père entreprit de lui faire prendre conscience par des exemples très concrets, de l’univers  sous-jacent à la réalité telle que nous la présentent nos sens grossiers et limités. Parmi ceux-ci, la  métaphore de l’arbre que voici : 

« – Si je frappe son tronc, il saignera mais il vivra, 

si je frappe sa cime, il saignera, mais il vivra. 

Pénétré par le Soi Vivant, cet arbre demeure ferme, absorbe sa nourriture et se réjouit. Mais si la Vie, le Soi vivant, quittent une de ses branches, elle dépérit, 

si elle abandonne une seconde, cette branche dépérit, 

si elle abandonne une troisième, cette branche dépérit aussi, 

si elle abandonne tout l’arbre, tout l’arbre dépérit, 

et de la même manière mon fils, sache ceci : 

– Ce corps, en effet, dépérit et meurt, lorsque le Vivant, (le Soi) l’a quitté, mais le Vivant, le Soi ne  meurt pas. 

Cela qui est cette essence subtile, en quoi tout ce qui existe à son Soi. Cela est le Vrai, c’est le Soi,  et toi ô Svetaketu, tu es cela. » 

Remplacer le Soi par le Vivant ou la Vie Universelle et cette parabole a du sens. 

Nous sommes cette essence subtile ; il ne tient qu’à nous d’y puiser le prana, cette force vitale et  fondamentale. 

Il y a tellement d’évènements en ce monde, mais pour qu’elle évolution ? Quel évènement  primordial peut transformer la perceptive générale de l’évolution de l’humanité ? Quand je vois  toute la modernité technologique, ses perfectionnements, la fission atomique, les développements  révolutionnaires, l’IA et bien d’autres… ne font que modifier l’environnement dans lequel l’être  humain évolue, mais non son être. Il semble continuer à plonger dans la crise mondiale comme un 

reflet du chaos de la conscience collective. Existe-t-il un retour possible de l’état d’équilibre juste,  sur notre planète ? 

« – Oui ! » me dit cette petite voix intérieure. 

Commencer à se changer soi-même, à « éduquer notre mental » et poursuivre des actions créatives et réalistes sur le respect du vivant, apprendre à discriminer le vrai du faux… […] à se reconnecter  avec la nature, la transmission sacrée et intelligente du vivant.  

Je suis totalement en phase avec les paroles de sagesse et d’écris des grands maîtres yogis ou sages  qui ont oeuvré, servi, réalisé, aimé… tous ont parlé de liberté. Je rappelle ici André van Lysebeth  qui lui aussi a été diciple de Sami Sivananda et révelle « C’ est dans mon mental que je suis  heureux ou malheureux » la voie d’accès à notre monde intérieur avec ses vertus et richesses  infinies et toutes les facultés qui y sommeillent, passe par une méthode simple , accessible à  chacun ; elle nous introduit à la sagesse du Yoga. 

Le yogi ou la yogini se tournent en eux-même, rétablissent le contacte intime avec « le Soi » puis ils remontent à la source de leur être, pour se guérir et résoudre leurs problèmes dans le monde dit  « extérieur » […] 

Quel évènement précieux, cette redécouverte du YOGA, une explosion à l’échelle planétaire ; mais  cette diffusion massive comme une chance en Occident pourrait cependant lui offrir l’épreuve d’être dénaturée à jamais. Il est vrai, que venue des temps les plus reculés, la transmission des grands  sages et Rhidis de l’Inde ancienne, portée jusqu’ à la perfection, constituent un virage décisif. Une  séance d’âsanas, au lieu de n’être qu’une séance de super-gymnastique, devient le moment sacré ou  le Hatha yogi communie avec son corps ; c’est le moment ou l’intellect, au lieu d’asservir le corps à ses fins, se met à son service et s’intègre à lui. Pour le yogi, la yogini, qui intelligence dit aussi  conscience et psychisme jusque dans la plus infime cellule, n’attendent pas d’être malade pour se  connecter à la vitalité, sur l’intelligence universelle. Ils puisent une énergie par l’interface cosmique (qui fait partie du corps pranique ou éthérique). Pendant la pratique des respirations spécifiques, ils  absorbent avec conscience l’énergie vitale, qui nous entoure, nous imprègne tous. Nous pouvons  remercier l’énergie cosmique qui a suscité la vie sur notre planète et dans d’autres planètes  innombrables dans l’univers incommensurable. » […] 

Dans notre siècle , l’être humain est paradoxale et parfois ignorant de ce qu’il est réellement. L’être  humain est bien plus que cela avec la connaissance du processus de la méditation qui lui permet  d’explorer et de percevoir l’unicité dans son univers intérieur au plus profond de son être. Il  transcende le petit personnage épisodique avec lequel il s’identifie inexactement… alors, en reliant  tous ses plans d’existences (sa véritable dimension), il s’éveillera et connaîtra sa nature réelle et  absolue ( réalité absolu)… 

« – Mais ancrons-nous sur Terre, elle porte notre corps… et commençons par méditer le  commencement ! 

Je médite avec le corps et dans mon corps, avec tout ce qui constitue mon corps, mon cerveau, mon  cœur, mes organes, mon squelette, tous les systèmes de mon corps, au plus profond de mes cellules,  etc. 

Il est indispensable d’avoir une préparation à la méditation par la pratique des asanas (postures), du  pranayama (respirations), des exercices de purification corporelle dans la réalisation de la discipline du Yoga… » […] Ici et maintenant : Je SUIS.

« Les plantes vivent et sentent ; dans l’arbre il y a une conscience. Sois bon avec les arbres et les plantes et traite-les avec douceur. » 

Siddhanta Muktavalli (700 ans avant notre ère) . 

« – Je rajouterai à ces mots conscients de sagesse, respectons le sens de la vie, soyons bon avec le vivant… »  

© MChAlliot-Vanidévi