Mémoires d’un vieil âne

20,00

Avant-première du livre de Gérard Peltier

Pour échapper à la guerre, Gérard, jeune champenois de 10 ans en 1939, fit son premier voyage dans la Creuse, un pays merveilleux. De retour en Champagne, il trouva refuge dans la ferme de sa grand-mère pour échapper aux bruits des soldats allemands. Ses années de collège furent marquées par des escapades à Sens pour voler les téléphones des Allemands. Devenu menuisier puis informaticien, il parcourut l’Europe et l’Afrique, avant de tomber amoureux de Marie et d’un petit château bordelais en ruine. Depuis 40 ans, ils le restaurent et accueillent des touristes et des visiteurs, parmi lesquels des personnages hauts en couleur dont les péripéties, souvent burlesques, sont racontées dans ce recueil.

Retrouvez Gérard Peltier sur son Site internet « Château Sentout ».

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Il vous est proposé de participer à la naissance de ce livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Ce recueil relate les aventures et anecdotes qui ont marqué ma vie de 1939 à 2024, mêlant originalité, humour et parfois tristesse. Ces récits ont su divertir et captiver mes enfants et amis, et je souhaite qu’ils apportent également joie et enchantement aux lecteurs. Pas d’aventures extravagantes, mais des situations incongrues, des personnages attachants, et des voyages à travers des pays extraordinaires. Comme un autre Forest Gump, j’ai saisi chaque opportunité de découvrir le monde sous un nouvel angle.

Ce projet aspire, peut-être ambitieusement, à rappeler aux lecteurs les plaisirs simples de la vie et à les encourager à saisir leurs propres chances. Pour l’auteur de 94 ans que je suis, il y a sans doute une pointe d’orgueil et le désir de laisser une trace durable de mes souvenirs et expériences.

Extraits de  Mémoires d’un vieil âne  de Gérard Peltier

Une voiture dans le pré !

Un jour de janvier, me préparant à faire la sieste, je vis par la fenêtre une petite Renault faire des manœuvres devant la porte puis descendre rapidement dans le pré par le petit sentier herbeux qui y conduit. Déjà à moitié endormi je ne cherchai pas à comprendre ce que cette voiture allait faire dans le pré et je partis m’allonger pour une sieste d’une demi-heure. Après cette bonne sieste, deux jeunes filles sont entrées dans la cour et moitié en anglais, moitié en allemand, une des jeunes filles me demanda si on pouvait faire venir une dépanneuse ? C’était un dimanche, il avait un peu gelé et il y avait une petite couche de neige, elle me montra sa voiture qui était toujours dans le pré, au milieu des cercles et des zigzags qu’elles avaient faits pour essayer de l’en sortir et je réalisai qu’elles étaient toutes deux des conductrices débutantes. Je lui répondis que les dépanneurs dans notre village étaient en congé le dimanche et j’ajoutai avec malice que de toute façon, il faudrait attendre le printemps pour pouvoir sortir sa voiture quand le sol ne serait plus gelé ! Stupeur et consternation ! « Mon amie hongroise doit partir, il lui faut une voiture », alors, je vais essayer avec mon tracteur, vous vous mettrez au point mort et je vous tirerai. Et la voiture a été extraite du pré, les pneus boueux jusqu’aux jantes, de l’herbe accrochée aux pare-chocs et les deux demoiselles sont reparties vers Bordeaux rouges d’émotion et du plaisir d’avoir pu récupérer leur voiture. Le dimanche suivant, elles sont revenues avec une bouteille de Tokay offerte par la demoiselle hongroise, quelle élégance !

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Chasse aux crocodiles

Une de nos expéditions mémorables fut celle d’un départ de nuit en zodiac sur un bras du fleuve Sanaga avec un chasseur de crocodiles, la marée étant vraiment basse, le zodiac touchait le fond de la rivière et nous étions obligés de le trainer ! Le fond de la rivière était composé d’un lit épais de coquillages en tire-bouchon de cinq cm de long pas très agréables pour nos pieds qui s’y enfonçaient et cela ralentissait notre marche ; à l’aide de torches nous éclairions les berges afin de rester au centre de la rivière et de nombreux point rouges scintillaient sur les berges dans la lumière des torches : des yeux de crocodiles ou d’autres animaux, nous n’étions guère rassurés. Puis le lit de la rivière devenant plus profond, nous avons enfin pu naviguer avec le moteur, toujours dans le noir et après une heure de navigation nous sommes arrivés sur une plage à l’embouchure de la rivière où nous avons établi notre campement et préparé un petit repas. La recherche pendant une partie de la nuit de crocodiles de grande taille qui selon le chasseur étaient nombreux dans cette région est restée infructueuse : beaucoup de petits crocodiles un peu partout sur les berge mais les adultes sans doute plus malins ont refusé de se montrer ; d’autres animaux pittoresques qu’il nous avait été promis de voir comme des hippopotames ou des Lamantins appelés Mamie Wata qui est une divinité du culte africain vaudou, manquèrent également au tableau à cause sans doute de la marée basse. Après une nuit courte ce fut la préparation de notre retour vers Douala, bredouilles mais avec des images plein la tête mais refus du moteur de démarrer, Gérard tu répares ! J’ai démonté une partie de l’allumage et du carburateur et après une heure de travail minutieux, débouchant, soufflant, brossant et essuyant tout ce qui pouvait l’être, le moteur a démarré, ouf !