Le roman aborde avec sensibilité les tourments d’une enfant prise dans les tumultes du divorce dans les années 1990, un sujet universel qui résonne chez de nombreux lecteurs. La complexité des relations familiales recomposées offre un terrain riche pour explorer les émotions et les dynamiques interpersonnelles.
Dans ce récit, on suit la quête d’équilibre et d’identité de Sophie. Son regard permet d’avoir un angle de vue à la hauteur de sa fragilité. Mais une situation n’est réelle qu’à travers des regards entrecroisés.
La richesse de ce récit vient aussi des autres regards, ceux des parents et beaux-parents, à la hauteur de leur grandeur et de leur amour.

J’ai dix ans et je veux mourir.

Je ne veux plus choisir entre mon père ou ma mère. Je ne veux plus faire du mal à l’un ou à l’autre. Me diviser en deux, comme si j’étais un vulgaire gâteau. Je ne veux plus être arrachée à une famille pour être parachutée dans l’autre, comme si tout était normal. Je ne veux plus me transformer pour leur plaire et ne pas perturber leur sérénité apparente.

Moi, petite, j’ai des problèmes de grands.

Sophie est née d’un amour passionnel entre Marc et Elisa. Mais, alors qu’elle marchait encore à quatre pattes, son schéma familial a basculé dans un joyeux bordel. Puis est venu le temps des désillusions. D’autres histoires d’amour se sont entremêlées, d’autres personnages sont apparus, d’autres règles du jeu sont intervenues, pour effacer les précédentes.

Pourtant Sophie est toujours là. Elle ne peut être effacée.

– Alors, comment trouver l’équilibre dans la recomposition ? Comment ne garder que le meilleur ?