Ce livre enchanteur, illustré en couleur, aborde un sujet complexe (et difficile) : le braconnage des rhinocéros. Voilà une histoire tragique et frustrante d’un animal sauvage mené quasiment à l’extinction, ayant pour cause un marché qui repose sur les avantages supposés de leurs cornes. Comment parler à nos enfants des espèces tuées si cruellement, leurs visages mutilés à coups de machette ? Voici une histoire à leur raconter sans les terrifier. Ernest, conscient de la souffrance subie par ses cousins en Afrique, part à l’aventure pour les aider. Dans ces pages, vous trouverez l’originalité et l’humour, la camaraderie et l’espérance. De part et d’autre du monde, vous attendriez-vous à rencontrer un rhinocéros portant un haut-de-forme et se servant pour l’apéritif d’un cocktail ? De plus, en achetant cet ouvrage, vous contribuez aux bonnes causes de l’éducation de la génération future et du soutien d’une équipe anti-braconnage située en Afrique du Sud : dix pour cent des profits seront reversés à The Black Mambas.
Ce livre, écrit et illustré par Cleve Hicks, est déjà un succès dans les pays anglophones. Souhaitons la bienvenue à Ernest en France !

Extrait

Excité à l’idée de rencontrer enfin ses cousins, il sortit une table portative, se versa un cocktail arc-en-ciel et attendit patiemment que les rhinocéros sauvages viennent à lui.

Les rhinocéros sauvages étaient intrigués par cet intrus étrangement habillé. Même s’il leur ressemblait, ses vêtements chics et son parapluie semblaient très déplacés.

L’un des membres de la famille des rhinocéros était un jeune mâle au fort tempérament nommé Likambo. Il n’aimait pas du tout l’allure de ce citadin maniéré. Likambo grogna en guise d’avertissement, puis baissa la tête et se dirigea vers Ernest, qui s’amusait joyeusement à grignoter une olive.

Ernest était entouré de rhinocéros sauvages hostiles. Il craignit le pire, et fut même terrifié à l’idée d’y laisser sa vie.

Heureusement, l’ainée des rhinocéros nommée Wilhelmina, puissante et pleine de sagesse, pouvait dire en regardant Ernest que c’était une âme bienveillante. Poussant les autres à s’écarter, elle accepta calmement sa présence dans le clan.

Même si elle ne parlait pas français, Wilhelmina arriva à communiquer avec Ernest par sons et par gestes. Elle lui fit savoir qu’il ne lui serait fait aucun mal et qu’il était désormais le bienvenu.