Sorserezh présente une jeune fille orpheline, qui mène une vie assez simple. Son existence va vite basculer à la découverte d’un livre magique, qui va lui ouvrir la porte de ce qu’elle est réellement. Des secrets de famille vont lui être révélés et elle trouvera enfin la vérité sur ceux qui l’entourent, et surtout sur elle-même.

Le livre repose sur le fait que tout se passe à une époque et un lieu bien réels, et que malgré la jeunesse de notre héroïne, tout le monde peut se projeter à travers elle.

Mon ambition à travers mon écriture est de faire voyager l’imagination du lecteur. À la suite de chaque ligne, chaque chapitre, j’aimerais que ce dernier ait l’impression de voir et ressentir les lieux, les actions, les personnages. De se sentir vraiment en inertie dans l’univers de Charlie.

Extrait

Après quelques minutes sous le jet de ma douche, une impression d’être observée me vint.
« Tante Edma ? »
Personne. Edma n’étant pas le genre à blaguer, je me traitais de folle intérieurement… Mais soudain les chuchotements et les rires semblables à ceux du grenier retentirent… Je coupai immédiatement l’eau. Le silence total régnait.

Je devais être bien fatigué pour commencer à entendre de telles choses… J’enfilai mon peignoir, me sécha et les cheveux et les noua en une longue tresse que ma mère m’avait appris à faire…
En arrivant dans ma chambre, j’allumai la lumière. Je ne comprenais pas. Le livre était là, posé sur mon lit. Il était comme neuf… Épais, sa couverture reliée en cuir marron clair, des lettres dorées se détachaient parfaitement. Même de l’entrée de ma chambre, je pouvais en voir l’inscription : SORSEREZH.
Que cela pouvait-il donc bien signifier ? Et pourquoi le vieux livre tout poussiéreux que j’avais jeté dans mon armoire pouvait se retrouver posé au milieu de mon lit, reluisant comme un sou neuf ?
Malgré moi, j’avançai. Mes jambes tremblaient. Tant de questions et aucune réponse logique…
Je m’assieds sur le bord du lit et saisit le livre.

Il me parut tellement léger par rapport à ce que je pensais ! Et si doux… Je touchai les lettres dorées du bout de mes doigts…

Une chaleur s’empara alors de moi, des picotements me remontant doucement de mes mains à ma nuque. J’eus l’impression de flotter… C’était enivrant. Le tintement du carillon, les rires, les chuchotements… tout était là… Soudain une voix légère comme le cristal résonna :
« C’est elle, c’est l’Élue ! »

Le noir s’empara soudain de moi et je tombais inerte sur mon lit.