La Nouvelle-Orléans : Après une soirée bien arrosée, Mark Kram rentre chez lui. À son réveil, il découvre qu’il est prisonnier dans un lieu inconnu. Entre inquiétude et émerveillement, il va aller de surprises en découvertes. Il finit par entrer mentalement en contact avec l’un de ses ravisseurs. Ce dernier, toutefois, se montre bienveillant. Mais ce qu’il lui apprend va changer sa vie ainsi que celle de millions d’individus. Impliqué dans un conflit auquel il pense être étranger, il va devoir se confronter à un ennemi inattendu. Quel est-il ? Pourquoi est-il ici ? À quels dangers va-t-il être exposé ? Toutes ces questions trouveront réponse, mais à quel prix !

« Je suis réveillé par le va-et-vient des Hoesh Hoesh s’affairant au toilettage des aspiriits. Recroquevillé au fond de mon lit de fortune, personne ne semble s’être aperçu de ma présence. J’ai dormi comme une masse. Il est huit heures ! Bon sang ! Je vais être en retard. Mais alors que je bondis hors de mon nid, je reçois un appel télépathique de Drågfar. Il ne m’est pas personnellement destiné, j’ai plutôt le sentiment qu’il s’agit d’un message de rassemblement. Il n’est pas très clair et moi non plus d’ailleurs. Toujours est-il, qu’il paraît évident que ma présence est requise de toute urgence. Je pousse les portes de la salle de crise, tout le monde est déjà présent. Leur inquiétude est palpable. Je m’enquiers auprès de mon mentor, cherchant à savoir ce que j’ai raté. Apparemment, j’arrive juste à temps pour entendre l’annonce qu’Ulmåar s’apprête à nous faire. Le silence s’est fait et la tension est à son comble.
— Mes amis. Selon les sentinelles que nous avons postées sur la crête du cratère surplombant le vaisseau de Cox, depuis ce matin six heures, des troupes transportant de l’artillerie lourde se sont mises en mouvement. Elles semblent se diriger vers notre Cité des Sages. De toute évidence, leur intention est soit de nous abattre, soit de nous assiéger. D’après nos calculs, elles devraient être ici dans deux jours. Le fait que les terriens ne puissent pas respirer notre atmosphère durant plus de six heures, les empêche de faire le voyage d’une seule traite. Cela nous offre un répit que nous devons mettre à profit. Okŭjin, penses-tu pouvoir les arrêter avant qu’ils ne se mettent en position de tir ?
— Si Vaughn parvient à produire suffisamment de dynamite d’ici ce soir, alors oui, c’est faisable. Cette nuit, nous pourrons nous faufiler sur leur campement. Nous placerons les charges de façon à tout faire sauter. Je vais de ce pas prévenir Peter et j’emmène les hommes pour les briefer sur la situation. Je demande au Conseil la permission de rejoindre mon escadron ? »