Écrire un livre, c’est se faire plaisir et espérer que sa lecture en donnera autant. Ce premier plaisir, je l’ai consommé goulûment. Il me reste à vous convaincre qu’en le lisant, vous ferez de même. Mon récit se déroule sur une Terre post apocalyptique du XXIIe siècle. Il pourrait n’être que l’une de ces multiples histoires mille fois lues, voire vues, ersatz d’Hunger Games. Pourtant, il se différencie par son approche du sujet en traitant de la collapsologie. Un néologisme barbare désignant tous ceux qui préconisent un effondrement d’un système qui détruit irrémédiablement la planète. Mon histoire qui se veut résolument optimiste, dénonce d’abord, puis démontre qu’avec un peu de volonté, de solidarité, de bon sens, on peut changer notre façon de vivre, et qui sait, sauver la planète. Ou plutôt, sauvegarder notre avenir sur cette Terre. En 2163, Chloé et Jeremy, tous deux ados rebelles de 17 ans, vont se rencontrer et tomber amoureux. Leur fuite loin du dôme Europa où une élite vit dans l’opulence, va provoquer un effet domino qui réveillera les consciences et portera la population à se révolter. Mais cela est sans compter les akadians, ces sages extraterrestres qui ont décidé d’éradiquer l’espèce humaine. Jeremy saura-t-il les convaincre que l’humanité mérite une seconde chance ?

« Norbert Clarion s’approcha du micro.
— Habitant de ce hameau, vous avez hébergé deux fugitifs recherchés par le dôme. Messieurs les prisonniers, vous avez une minute pour nous dire où ils se cachent. Cette minute passée, je ferai exécuter une femme, puis s’il le faut une autre, et jusqu’au dernier enfant si nécessaire !

Le commandant ne put s’empêcher d’intervenir ;
— Monsieur, vous ne pouv…
— Taisez-vous commandant, ou je vous relève de votre commandement !
— Top chrono pour la minute messieurs !
— 58, 59, 60 ! Pas de langue déliée ! Capitaine, puisque notre ami Yohan semble avoir une conscience, veuillez vous occuper de l’exécution.
La petite brune fera l’affaire.
Le capitaine ordonna et quelques secondes plus tard, l’épouse de Louis gisait dans une mare de sang, le trou parfaitement cylindrique du laser au centre de son front. Louis s’écroula, terrassé par la douleur. Tout était allé si vite. Au début, il n’y avait pas cru, puis il avait voulu s’interposer mais un militaire lui avait donné un coup de son arme dans le visage. Le sang qui coulait de sa tempe meurtrie se mêlait à ses larmes jusqu’aux commissures de ses lèvres. Alban voulut l’aider, mais un militaire le poussa fortement avec la crosse de son fusil laser le faisant violemment reculer.
— ON RECOMMENCE ! hurla le dirco dans le micro. Peut-être ferez-vous preuve de plus de coopération cette fois. Pensez qu’après les femmes, vos enfants subiront le même sort. Allez, top chrono pour la minute !
— 57, 58, 59, 59 et demie, 60 ! Encore personne ?
Le commandant était révolté mais impuissant. Ce salopard prenait son pied avec ce jeu sadique.
— Capitaine, veuillez faire procéder. La grande sèche à gauche me semble toute désignée.
— ATTENDEZ ! hurla Zak. Je vais tout vous dire ! »