Le thème de ce livre est la peur de la folie. Son originalité se résume au lieu : une île au large de Venise qui n’est autre qu’un asile de fous. C’est le personnage principal de l’histoire. Il va intéresser les lecteurs car il aborde un sujet universel et essentiel : l’amour et l’amitié dans le cadre d’une terreur : la peur de devenir fou parce qu’on est angoissé et blessé. Ainsi, à mon sens, chacun peut se sentir concerné et participer à sa création.
J’ajoute que « la voile » donne de la légèreté au récit.

Extrait

Bientôt, je vais connaitre l’île, la fameuse ! J’aperçois un terre-plein et une bâtisse grise et large. Nous approchons. Une odeur très particulière me met mal à l’aise. Je ne saurais la définir : une sorte de dégoût m’envahit. Je commence à comprendre que le séjour ne va peut-être pas ressembler à un lit de roses. Mes yeux cessent de sourire, et commencent à se rembrunir peu à peu et se colorent sensiblement de tristesse.
Nous débarquons. Il n’y a personne devant la grande bâtisse qui me semble désolée, abandonnée. Le vaporetto repart bientôt nous laissant livrés à notre sort quelque peu maléfique pour moi. Nous entrons dans le rez-de-chaussée.
Mon malaise s’accroît. Je trouve étrange ce lieu. Des personnes habillées en blanc peuplent le hall mais ne nous adressent pas la parole. Sommes-nous dans un hôpital ? Bizarre, bizarre !!!
Les habitants de l’île semblent être dans leurs chambres. Je ferai leur connaissance plus tard. Ne pas les voir m’effraye car mon imagination me conduit vers de sombres rives, je me crispe.
Les deux moniteurs des Glénans (un italien et un français) viennent à notre rencontre. L’italien, aussi brun que le français blond, nous parlent :
– Bienvenue à vous à San Clemente, nous allons naviguer pendant quinze jours et découvrir la lagune.
– Nous allons loger ici dans cet hôpital ?
– Oui mais il ne s’agit pas d’un hôpital mais d’un asile de fous.