Sacrée pomme ! est un essai mordant et satirique qui traite du féminisme à travers l’Histoire et la société contemporaine, en s’appuyant sur un vaste spectre d’exemples, de la Bible à l’ère numérique. J’adopte un ton franc et parfois irrévérencieux pour aborder les injustices historiques et actuelles que subissent les femmes, en partant de la Genèse avec Ève et la pomme, pour traverser différentes périodes marquantes de l’Histoire humaine.

L’ouvrage s’ouvre sur une critique des récits religieux qui ont forgé les représentations misogynes, mais ne s’arrête pas là. Il explore ensuite des thèmes variés, tels que les violences faites aux femmes, les inégalités salariales, le harcèlement sexuel, les injonctions sociales et les stéréotypes liés au genre, en passant par des épisodes historiques comme la Libération et la Seconde Guerre mondiale, jusqu’aux conditions des femmes dans des pays plus contemporains. En parallèle, je ne manque pas de m’attaquer aux normes esthétiques et sociales imposées aux femmes, de la mode aux réseaux sociaux, avec un accent sur les injonctions contradictoires qui pèsent sur elles dans la société moderne. Les anecdotes personnelles viennent enrichir une analyse historique et culturelle détaillée, offrant un point de vue tantôt ironique, tantôt poignant.

C’est un livre que j’ai voulu à la fois plein d’humour et profondément engagé, avec un message de fond : le féminisme n’est pas une guerre contre les hommes, mais un humanisme, un combat pour l’égalité et le respect mutuel. Sacrée pomme ! défie le patriarcat et interroge les dynamiques de genre, tout en offrant un plaidoyer en faveur de la liberté individuelle des femmes, une liberté encore trop souvent bafouée à travers le monde. En conclusion, Sacrée pomme !  réveille les consciences, fait rire autant que réfléchir, tout en appelant à un changement profond des mentalités.

Extrait de  Sacrée pomme !  de Chlotilde Rastignac

Ève était en train de se balader. En même temps, elle n’avait pas encore grand-chose à faire, pas même une lessive, puisqu’ils étaient à poil, et un serpent lui est apparu. Déjà, ça coince, parce que n’importe quelle femme qui n’a jamais été en contact avec cet animal en verrait un devant elle et se tirerait en courant. Mais comme nous sommes au Paradis et qu’il n’y a que le bien, le reptile ne représente pas encore un danger. Bon, admettons. Et donc, le rampant s’adresse à Ève en lui disant que D. leur a menti et que manger une pomme, le fruit de l’arbre de la connaissance, ne la tuera pas, et qu’elle peut y goûter sans crainte. Bon, on sent qu’elle hésite un peu, mais finit par croquer un bout de la Red Delicious et se rend compte qu’en effet, il ne se passe rien. Mais rien, même pas une petite tourista !

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