Y a-t-il une interrogation plus essentielle pour tous les êtres humains que celle de savoir qui nous sommes et ce que nous sommes appelés à devenir, sur cette Terre ou au-delà ?

Pour tenter d’y répondre, ce livre propose une exploration documentée, menée sans a priori avec le souci de trouver un juste milieu entre une naïveté irrationnelle et un scepticisme systématique.
Une première partie, assortie de références et de citations, résume une sélection d’explications et de témoignages qui ont connu un certain retentissement. À côté de religions et de sagesses traditionnelles sont par exemple présentés des ouvrages datant d’un siècle ou deux et parfois qualifiés d’ésotériques, des études plus récentes, des récits d’expériences de mort imminente.
Il en est ensuite recherché une vision de synthèse tirée de ces sources, examinées au regard des réflexions et de l’expérience de vie de l’auteur : tous ces messages semblent bien converger, au-delà des incertitudes et des différences d’interprétation souvent liées aux imprécisions de nos langages, vers quelques propositions porteuses de sagesse et d’espérance.

… commençons par énoncer deux idées qui me guident, dont je me suis régulièrement inspiré dans ma vie courante et qui me semblent raisonnablement confirmées par les faits.

La première est que le monde que nous connaissons n’est pas absurde. En un certain sens, tout est bien. Des explications peuvent toujours être trouvées et les questions que nous nous posons finissent par rencontrer des réponses, qui d’ailleurs apportent souvent un élément de surprise par rapport à nos réflexions initiales.

La deuxième idée est que toute opinion sincère dont nous prenons connaissance ou toute pensée qui nous vient du fond de nous-mêmes comporte une part de vérité, un aspect d’enseignement. Cette impression est confortée par une certaine convergence que j’ai cru distinguer entre les principes qui ressortaient de nombreux textes, au-delà d’indications ou de détails contradictoires. Je crois à la valeur des intuitions partagées. La naïveté n’a pas que des inconvénients. Une confiance raisonnée est certainement plus constructive qu’une défiance systématique.

Je retrouve ces observations en lisant l’histoire de la science, que je préfère voir comme une progression par approximations successives plutôt que jalonnée d’erreurs grossières. Pourquoi n’en serait-il pas de même de la sagesse ? Ne devrions-nous pas considérer tous les ouvrages humains dont nous disposons comme d’utiles sources d’inspiration ou des points d’étapes plutôt que comme des constructions absolument exactes et définitives, à accepter ou à refuser dans leur ensemble ?

C’est dans cet esprit que je voudrais postuler des lois de l’existence qui souvent prolongent et amplifient des observations issues de mon expérience courante, et d’en tirer quelques règles de conduite simples qui puissent être gardées constamment à l’esprit. Je tenterai de décrire et d’expliquer plutôt que de prouver. Je m’efforcerai d’exposer aussi fidèlement et simplement que possible les convictions parfois instables et fugitives que j’aurai cru reconnaître en moi.