Que savez-vous de votre naissance ? Quelles sont vos origines ? Avez-vous été désiré(e), imaginé(e) avant même d’être conçu(e) ? Peut-être ressentez-vous un mal-être que vous n’arrivez pas à identifier ! Un secret de famille serait-il bien caché ? Je vous invite à voyager avec Anna, jeune psychanalyste, à la rencontre de son histoire apparemment banale pour interroger vos premiers instants de vie. Tout roman réveille une part de nous et Anna ne va pas s’en priver. Au travers de ce roman, construit comme un thriller, elle questionne notre fragile équilibre entre raison et folie, entre réalité et imaginaire. Chaque séance de psychanalyse sera source de nouvelles interrogations sur la dimension transgénérationnelle de notre équilibre psychique mais aussi des balises pour résoudre sa propre histoire familiale. De quoi héritons-nous avant même d’être né(e) ? De ces rencontres, il lui faudra surmonter ses peurs de ce qui lui semble flirter avec le surnaturel pour écrire son récit familial jusqu’à la bascule de l’inattendu. Est-ce peut-être déjà le début d’une autre histoire….

Extrait

« Un an ! Qu’est-ce une année dans une vie ? Trois cent soixante-cinq jours, huit milles sept cent soixante heures, peu importe votre échelle temps, quand vous aurez lu mon histoire, vous verrez que chaque minute passée peut bouleverser une existence. Je vous assure que la mienne a changé de cap.

En un an, ma vie a basculé et dix années de psychanalyse ont été balayées.

Tout commence le 27 mars 2018. Il est 6h18, mon téléphone portable sonne. Alors que je le laisse toujours loin de mon lit pour ne pas subir les ondes durant mon sommeil, je regrette déjà le choix de ma sonnerie. Chaudement pelotonnée sous ma couette, encore en plein sommeil, la musique s’infiltre dans mon rêve. Mais celle-ci persiste, poursuit son vacarme. Je sursaute, et me redresse sur le lit. J’ai horreur de ce bruit, cela raisonne dans ma tête, j’ai l’impression que quelqu’un s’incruste, sans y être attendu, encore moins invité. Une sorte de violation auditive, annonciatrice d’un malheur. A chaque sonnerie, l’angoisse monte comme si l’insistance de cet intrus rendait l’annonce encore plus grave. Comme si la mort vous appelait.

J’essaie de l’ignorer en plongeant ma tête sous l’oreiller, rien à faire, les vibrations ne se contentent pas de mes oreilles, mais maintenant pénètrent au plus profond de mes entrailles.

L’angoisse trop forte me pousse hors du lit, je me lève, me rends d’un pas mal assuré dans le salon et décroche bien que le numéro affiché soit inconnu.

Je réponds d’un ton faussement calme.

• Allo !