L’intérêt de ce projet est de sensibiliser le plus grand nombre à ce que proposent les thérapies holistiques, à savoir traiter les trois dimensions du corps humain : chimique, physique et psychologique à partir d’un seul praticien.

Chimique avec les fleurs de Bach, la naturopathie, l’homéopathie et autres remèdes dits de « grands-mères » ; physique, à travers l’ostéopathie, le reboutage et l’acupression ; et psychologique, à partir de l’hypnose et de la parapsychologie. Voilà l’intérêt de ce livre : une innovation dans l’approche thérapeutique globale du patient.

Extrait de Programmé pour de Philippe Carrère

Au tout début de ma pratique, alors que j’exerce encore dans mon appartement, je fais la connaissance d’une dame ; elle est toute petite et toute menue. Elle semble très fragile et est très apeurée. Je commence donc par discuter avec elle pour la mettre à l’aise. Elle m’explique qu’elle a eu peur toute sa vie. Je lui demande alors de m’en dire un peu plus sur sa peur afin de la comprendre. Elle me raconte que cette peur lui vient de sa mère ; elle lui a toujours dit que pour réussir dans la vie, il est nécessaire d’avoir peur. Comme elle était convaincue de la justesse de ses propos, elle a été ainsi conditionnée et se met à appréhender toutes les situations qui se présentaient à elle dans la vie.
Elle est couturière de métier et très douée dans son domaine. Elle travaille malheureusement pour un patron qui l’exploite. Étant séparée de son mari, elle est traumatisée à l’idée de perdre son emploi et de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. De ce fait, elle n’ose rien lui dire et subit cette situation. Par exemple, lorsqu’elle travaille 25 heures, il ne lui paye que 2 ou 3 heures. Et elle n’ose rien dire. Je lui dis à plusieurs reprises qu’elle doit arrêter de se laisser exploiter.
Un jour, je décide d’utiliser avec elle une métaphore isomorphique, car tout ce que j’avais entrepris jusque-là lui avait permis d’avoir des résultats positifs pour sa dépression, mais pas pour ses peurs. Je décide de la mettre en état d’hypnose. Je l’invite à fermer les yeux et à chercher à quoi pourrait ressembler sa peur si elle se transformait en quelque chose de réel. Elle me répond qu’elle voit quatre murs. Je lui demande ce qu’elle pouvait faire pour ne plus avoir peur de ces quatre murs. Elle me répond qu’elle pourrait les démolir. Je lui suggère donc de passer à l’acte. Pour ce faire, elle utilise un petit marteau, mais n’y parvient pas car les murs sont trop durs. Je lui propose donc de regarder autour d’elle pour trouver un autre objet qui lui permettrait d’arriver à ses fins. Elle m’indique qu’elle voit une pioche. Je lui dis de s’en saisir et de passer à l’action. Alors je la vois frapper de toutes ses forces, les yeux fermés. Elle agit de manière frénétique. Au bout d’un moment, je lui demande ce qu’elle voit maintenant. Elle me répond « des gravats ». Je lui demande ce qu’elle pouvait faire de ceux-ci. Elle me répond qu’elle pourrait réaliser une dalle. Je l’encourage en lui disant que ce serait effectivement une bonne chose et lui suggère d’entreprendre ces travaux. Dès qu’elle a terminé, je lui demande à quoi cette dalle va servir. Elle me répond qu’elle va pouvoir marcher dessus, et c’est justement ce qu’elle fait. Je lui demande ensuite ce qu’elle voit ; elle me répond « une porte » et elle l’ouvre ; elle voit devant elle l’horizon avec un magnifique soleil. Je comprends que cette dalle représentait ses peurs sur lesquelles elle a marché et l’horizon, son avenir !
Quelques semaines plus tard, elle revient me voir. Elle me raconte qu’elle a donné sa démission au tyran qui lui servait de patron. Dans la foulée, elle a « envoyé paître » son fils qui l’exploitait également, et elle me dit qu’elle veut s’installer à son compte. Quelques temps après, j’apprends qu’elle a concrétisé son projet. Très rapidement, les clients de son ancien employeur se rapprochent d’elle. Grâce à son sérieux et à son professionnalisme, elle a beaucoup de travail et gagne très confortablement sa vie. Cette femme, malgré le fait qu’elle se soit laissée enfermer, cloîtrée par les frayeurs de sa mère, a réussi à les surmonter, à les dépasser. Comme l’a montré la métaphore isomorphique, elle a su détruire ses murs de pierre, bâtir une dalle avec ses peurs et marcher dessus, prouvant ainsi qu’elle les dominait. Prenons conscience combien les peurs de nos parents peuvent nous être transmises et combien elles peuvent influer sur notre propre vie !