Ce roman fantastique aborde la rencontre et la relation fusionnelle entre Paul et un chien très particulier. Chacune de leurs retrouvailles va devenir une grosse bouffée d’oxygène, en parallèle à leurs ennuis de plus en plus oppressants. À la fois drôle, triste et émouvant, il nous embarque dans une aventure originale, en compagnie d’un écolier de huit ans, fragilisé par des évènements de son passé. Accessible à partir de 10 ans, ce roman traite de sujets parfois sensibles, du point de vue de Paul (la violence scolaire, le handicap, la famille, la mort, l’innocence, l’amitié, la maltraitance animale), et dépeint le quotidien du jeune garçon à l’approche des fêtes de Noël. Jouant avec la nostalgie du lecteur, il pourra faire réfléchir, donner lieu à des discussions entre les plus jeunes et leurs parents, et ramener les plus grands à leurs propres souvenirs d’enfance.

Extrait :
« Paul souffla et reposa son ptérodactyle et son chevalier à terre, à l’endroit où il se trouvait. Dans sa tête, un jingle résonnait déjà : “Les gentils vont-ils vaincre l’ennemi ? La suite au prochain épisode !”. Le garçonnet sauta dans son pyjama, alla se brosser les dents, et bondit dans son lit. Le scénario résonnait encore intensément dans sa tête. Quel suspense, ce soir ! Mais l’euphorie retomba assez vite. Il avait tout de même hâte d’être au lendemain. Une fois bien installé dans son lit, il attrapa son cahier et un stylo et écrivit ces quelques lignes :

Le 10 septembre,
Cher journal, désolé je t’ai un peu oublié. Je me suit encore trop bien amusé ojourdui. Il manque quelque soldat pour protégé le chateau mais je pense que je demanderait au Père Noël de me les apporté cette hiver. Demain je doit retourné à l’école. C’est pas terrible, je connait personne. Je préféré mille foi mon école d’avant. Certain joue ensemble car il se connaisse. Moi j’ai juste parlé a Sophie. Elle aussi elle est nouvel. Elle viens de loin et elle est gentille gentile. Défois elle va à l’école en vélo, comme moi. C’est plus pratique tans qu’il fais beau. En plus j’adore faire du vélo. Quant il y a du vent, ça soufle dans mes cheveus et aprè, je resemble au gros singe tout vilin dans la guerre des étoile. Bon allé, moi je doit allé dormir. Bonne nuit journal et a plus.

Paul reposa son cahier et son stylo sur sa table de chevet et éteignit la lumière. Il s’installa sur le dos, remonta sa couette à la hauteur de son menton et regarda le plafond. La lueur de la lune se faufilait à travers la vitre de sa fenêtre, car l’enfant ne fermait plus complètement ses volets la nuit. Et cela depuis les terribles cauchemars de sa petite enfance, après avoir surpris ses parents devant l’épouvantable abomination costumée d’un mauvais film d’horreur. Il était loin de se douter que les mois à venir lui feraient vivre des situations bien pires que tout ce qu’il avait connu jusqu’à présent. Des évènements qui le marqueraient à jamais. Ce qu’il s’apprêtait à affronter allait immanquablement mettre son mental à rude épreuve, transformant l’approche de son Noël tant adulé en véritable supplice… »