Ce livre propose une plongée profonde dans la spiritualité, explorée non pas sous l’angle du développement personnel, mais à travers un dialogue entre les philosophies orientales et occidentales. Il se distingue par son originalité et s’éloigne des sentiers battus, offrant une perspective enrichissante qui ne requiert pas une expertise préalable, mais plutôt une curiosité authentique. Ce livre s’adresse à ceux qui cherchent à élargir leur compréhension, à ceux pour qui la quête spirituelle est une démarche cohérente et réfléchie. Inspiré par diverses traditions, il ne se veut pas prescriptif, mais invite à une réflexion libre et personnelle.

§ 64) Conclusion : De la spiritualité ou la mutation à la source de vie :

Nous voyons que la spiritualité est avant tout une émanation du souffle divin et qu’à partir elle doit trouver sa solution au-delà du matérialisme et en-deçà de l’idéalisme. Car la métaphysique taoïste, par exemple, est une métaphysique du devenir et donc de l’impermanence alors qu’il serait faux de dire que, parce que la métaphysique occidentale est celle de l’être, que son ontologie est plus moderne. En fait l’ontologie moderne est celle du naturalisme ainsi qu’il y a en elle une différence des intériorités et une ressemblance des physicalités, contrairement à l’animisme qui est la psychologie des profondeurs et qui en retire donc le droit d’exploration.
Ainsi cette psychologie des profondeurs est plus qu’une vue de l’Esprit à devoir être interprétée sur des plans très hétéroclites sans que des confusions soient possibles et encore moins à recouper et cela malgré les paradoxes qui peuvent souligner l’importance de l’altérité dans le rôle immanent de l’authenticité et celui non moindre de la vacuité dans le rôle transcendant de l’être qui n’est jamais pur mais qui participe de la potentialité à remplir l’Esprit là où sa carence au Karma en passe par des atrophions que nous allons quelque peu développer.
Car nous avons pu observer que le temps du Karma se situe dans une loi karmique et cela selon un acte qui pourrait être une éthique si cette dernière n’était pas trop anarchique ainsi que sur le plan bouddhiste, nous disons : « La seule permanence qui soit, c’est que rien n’est permanent », alors que par analogie nous dirions : « Le seul principe qui soit est qu’il n’y a aucun principe », laissant ainsi la porte ouverte à l’interprétation paradoxale à ce qui insuffle une densité au temps pour en resserrer le cadenas de la spontanéité et cela pour amoindrir la durée afin que sa fugacité n’advienne pas un danger pour son immédiateté.