Une rupture amoureuse difficile à vivre, une solitude apprivoisée peu à peu mais pas comblante alors j’y vais… inscription sur un site et malgré la petite voix intérieure une rencontre… Agression sexuelle… Fracassée… mais je tiens bon et depuis 6 ans, je me reconstruis car je l’aime la Vie, malgré tout…

Lors du procès, une révélation s’inscrit sur la figure de mon agresseur… En sourdine pendant 3 ans, elle réapparaît lors d’un cauchemar… un terrible secret de famille…
Alors j’écris et deviens La Petite qui raconte sa vie simplement… Bonheurs du quotidien, doux ou cruels, de sa naissance jusqu’à son entrée à la fac à Lyon… jusqu’à … ?

Extrait

Chapitre 2 Un estomac sur pattes

« Et pour tout payer jusqu’à la fin du mois, il faisait des extras chez les gens car le père était un fin cuistot… même le soir, en rentrant de l’usine, harassé de bruits, il se mettait aux fourneaux, un grand torchon à rayures en guise de tablier, il préparait les crépinettes, avec le reste du pot au feu de la veille mitonné par la maman ou du pain perdu tout doré avec une grosse salade verte…la laitue parce que la frisée qu’il préférait pour son amertume, au moins elle avait du goût, la maman la redoutait, elle s’étranglait avec…elle s’étranglait souvent avec plein d’choses qui ne passaient pas, c’était une nerveuse et elle, elle ne devait pas elle ne devait jamais se plaindre pas l’temps et c’était réservé au père que l’on consolait que l’on rassurait que l’on accompagnait parce que souvent très malade, un estomac sur pattes…(…)
Le salmis de pintade, c’était sa spécialité pour les belles occasions, les fiançailles de la grande sœur, La Petite s’en souvient encore… ou chez les gens pour les baptêmes les communions, lui le père athée célébrait ces fêtes en mijotant les saveurs d’un festin attendu, des œufs mimosas, des vols au vent au ris de veau… des truites meunières et des poulets de Bresse à la crème… »

Chapitre 22 La blessure

« Elle crie il est parti elle souffre elle est seule dans ce sas de béton la porte fermée elle va crever et un instinct de survie car elle l’aime cette vie malgré tout elle se traîne jusqu’à la porte et tente de se relever les jambes écartées le bas du dos si douloureux elle titube…elle franchit l’entrée deux ado à la capuche s’approchent Madame qu’est-ce que vous avez ? J’ai honte un homme vient de me frapper, j’ai peur j’ai mal aidez-moi à trouver ma voiture, s’il vous plaît…Non faut pas conduire on va appeler les pompiers les flics non j’ai honte j’suis vieille et j’étais sur un site j’ai honte…Je veux rentrer chez moi…m’dame y a pas de honte il vous a battue… Merci à ces p’tits jeunes… »