MON P’TIT LOUP

Ce livre a d’abord été une thérapie personnelle, une stratégie destinée à enrayer une souffrance qui accompagnait ma vie depuis l’enfance. À 50 ans, je désirais donner les clés de ma personnalité à mon entourage. Ces écrits en ont amené d’autres. Ainsi, Mon p’tit loup est devenu un roman à plusieurs voix qui conte l’existence de cinq victimes d’abus sexuels aux stratégies de survie différentes. C’est un ouvrage qui, je l’espère, amènera de nombreuses voix à se libérer…

Comme peu d’artistes ont su le faire à travers leurs mots et grâce à sa chanson MON P’TIT LOUP, Pierre Perret m’a longtemps apaisé et a contribué sainement à éloigner mes idées noires. Sa chanson rythme ces récits comme une consolation pour chaque petite victime, comme un message d’espoir.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Lorsque l’envie de hurler a surgi en moi comme une nécessité, plusieurs questions se sont posées : Vais-je avoir suffisamment de voix pour être entendu ? Y aura-t-il quelqu’un pour accueillir mon cri ?
Et si plusieurs voix s’unissaient pour crier, ne porteraient-elles pas davantage ? Ne toucheraient-elles pas ainsi un plus grand nombre ? Après tout, ce cri est celui de millions de victimes passées, présentes et à venir…
Et si ces voix commençaient par poser leurs maux par écrit ? Leurs mots pourraient être lus, criés, chantés, et resteraient gravés pour l’éternité. À l’instar d’un manifeste, ils inviteraient à libérer la parole de ceux qui se sont tu, qui ont dû survivre, en silence et dans la honte, à leur agresseur durant des années, des décennies, durant une vie entière.
Ces cinq récits, d’hier ou d’aujourd’hui, d’ici ou d’ailleurs, sont ceux d’enfances brisées à qui la société aurait dû apporter un soutien indéfectible pour leur éviter la folie d’une existence injustement tourmentée. Pour renoncer à la mort ou pour commettre pire encore…

Extrait

Lorsque les images arrivent sans crier gare (ce qu’il qualifie de « nausées », mais c’est en réalité bien plus complexe), il bloque sa respiration. À l’apparition des flashs et au moment d’inspirer à nouveau, il a alors la sensation que son œsophage, d’un coup, s’élargit au point de transformer son intérieur en une immense caverne. Puis, sans jamais varier, la sensation qui s’en-suit est celle d’une chute vertigineuse dans cette vaste cavité. On pourrait croire que la scène prend place dans un silo à grains vidé de sa matière.
C’est ainsi qu’il a eu un jour l’occasion, face à un thérapeute, de mettre des mots sur ce que provoquent ces flashs quotidiens depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui encore, le phénomène se produit, mais dans une moindre mesure, car il est largement atténué par une chimie salvatrice (choisie et assumée).

Si la chose ne lui rend pas physiquement la vie impossible, du côté des « boyaux de la tête », comme il aime à baptiser l’endroit où se localise sa maladie, en revanche, c’est une tout autre histoire. Comme si, à n’importe quel moment, il faisait un saut à l’élastique. Ça se passe plusieurs fois par jour et seule l’intensité de la chute semble varier d’un flash à l’autre. À l’apparition de ces flashs, il lui faut se hâter pour mettre un baudrier virtuel et accomplir le grand saut. Ces quelques secondes le coupent de la réalité et provoquent des absences qu’il doit gérer, quelles que soient les circonstances.
Les années ont rendu ces manifestations tristement routinières.

Il n’a jamais bien su si c’était la lâcheté ou le courage qui lui avait imposé ces années de silence. Mais, pour parler, il lui en aurait fallu du courage. Surtout au début, quand tout a commencé… Quoi qu’il en soit, de toute cette merde, il tire une certaine fierté : celle d’avoir compris seul à l’âge de cinq ans que ce qui se passait n’était pas normal. Et pourtant, personne ne lui avait jamais expliqué qu’on ne faisait pas ça. Un grenier, il le savait, était destiné à ranger des choses, mais pas à en faire de sales.

Puisqu’il avait décidé de ne pas parler, ou parce qu’il n’en avait pas été capable, il lui avait fallu grandir, vivre et commencer à vieillir avec ce fardeau. De longues années avaient passé ainsi et il avait dû les affronter l’une après l’autre pour rester en vie.

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels.