Le thème du livre est la maladie et plus précisément, le cancer. Jusque-là, rien de bien neuf, mais la façon de traiter le sujet tend vers le fantastique, et l’intrigue amoureuse donnera les forces manquantes à notre jeune héros, Alistair. Ce livre s’adresse à toutes celles et ceux qui essaient d’entrevoir la lumière dans l’ombre du mal. L’âge pour le parcourir n’aura pas d’importance, il vous suffira juste d’avoir conservé en vous un regard ouvert sur le monde et ses mystères.

Le cancer est personnifié et c’est bien de cela que se nourrira le lecteur. Chaque personnage tient son rôle, le méchant, les gentils, mais chaque destin sera pourtant lié à un autre et les événements vous surprendront tant par leur originalité que par le regard que pose Alistair sur ce qu’il lui arrive.

Lire Mon cancer à la plage, c’est croire en la vie et ne pas avoir une vue manichéenne des choses.

Des instants inoubliables.

Je voulais voir l’aube avant l’aurore, comme elle se présente dans les dictionnaires. J’en appelai la blancheur, puis le ciel se teignit de rose. J’espérais que ce que j’éprouvais résonnerait jusque dans la carapace du crabe, et ferait vibrer la corde sensible. L’air était encore un peu frais, et miracle, j’avais faim.
Une idée me traversa l’esprit, en fait, elle ne m’avait, pour ainsi dire jamais quitté. Contrairement à ce que je disais plus haut dans mon récit, revoir cette jeune femme du petit bistrot d’hier m’aurait comblé d’aise.
J’aurais pu rester là, immobile, la journée entière à me sustenter d’une telle pensée.

J’abandonnai finalement ma retraite, pour aller petit-déjeuner à l’hôtel, et me promis qu’au retour, s’il le fallait, je m’enchaînerais au pied de la table où je la vis pour la première fois. Mon cancer demeurait muet à la façon d’une carpe, mais je le sentais dans sa pesanteur, dans ses calculs savants qui sauraient résoudre l’équation qui me mettrait à mal.

À peine reparti de l’hôtel et installé à la terrasse de « notre café », comme portée par un vent de fraîcheur je vis flotter la belle inconnue qui vint s’asseoir juste en face de moi, et me salua discrètement.