Moi, AVS – Un accompagnement pour l’élève en situation de handicap
AVS depuis 2011 dans le Gard, ce métier méconnu, mais en constante évolution, m’a apporté une posture appropriée et une connaissance avisée du handicap. Ayant vécu moi-même un certain handicap à court terme, un burn out, j’ai décidé d’écrire ce livre, sous forme de témoignage.
Ce livre représente donc un guide pratique et abordable, pouvant orienter quiconque ayant besoin de repères et d’informations pour agir de manière juste et bienveillante pour ainsi s’adapter au handicap ! Je vous invite donc, avec grand plaisir, à partager mes expériences en tant qu’AVS, en exclusivité en classe, à mes côtés !
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !
La loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances a ouvert un chantier monumental pour faire progresser le système éducatif vers une meilleure prise en charge des jeunes en situation de handicap avec l’aide humaine, soit l’accompagnement par une assistante de vie scolaire (AVS) pour compenser leurs troubles. Les enseignants doivent s’adapter à ces changements mais ne sont, en général, pas suffisamment informés de la mission et de la fonction de l’AVS dans leur classe.
Cette autobiographie professionnelle fait état de l’évolution de ce métier méconnu ainsi que de la mise en place du projet de l’école inclusive, permettant d’amener ces élèves en situation de handicap vers une autonomie progressive en milieu scolaire ordinaire, grâce à un parcours personnalisé.
Je souhaite ainsi souligner l’importance et l’urgence de ma mission au service du handicap pour servir l’intérêt général afin de susciter une prise de conscience et un nouveau regard de tolérance et de compréhension de ces enfants uniques.
Extrait
Une autre année, je me suis occupée d’un élève en situation de handicap au niveau cinquième. Il était «multidys» et aux troubles du déficit de l’attention (TDA). Son impulsivité verbale, physique et sociale était très exacerbée, avec un seuil à la frustration très faible et une impatience conséquente. Il était souvent brusque et envahissant envers les autres, ce qui avait un retentissement avéré sur sa scolarité. Ses troubles, liés à son handicap, donc involontaires, demandaient à ce que je sois vigilante, afin de canaliser son impulsivité efficacement. Je m’adaptais à son comportement, j’anticipais et lui apprenais à reconnaître les situations qui risquaient de lui poser un problème, dans le but de les éviter. Je lui mettais à profit la discipline bienveillante avec justesse et compréhension.
Ainsi s’est installée une confiance mutuelle. Il aimait dessiner et j’utilisais ce point fort pour le récompenser d’avoir accompli son travail jusqu’à la fin. Je mettais en avant tout son potentiel, connaissant bien ses troubles d’apprentissage, il prenait alors conscience qu’il possédait de réelles capacités, tant que la motivation perdurait. Il est important de signaler que la motivation de tout élève est le moteur, le leitmotiv, la dynamique, qui fait la différence pour avancer dans l’accompagnement face au handicap. Mon élève avait besoin d’un cadre mais ne supportait pas l’autorité des professeurs. J’étais la passerelle humaine par excellence pour permettre à mon élève de suivre sa scolarité tant bien que mal, dans de bonnes conditions générales.