Ce roman nous fait revivre le déroulement de l’adoption d’un enfant coréen du sud, abandonné par sa mère, à l’âge de cinq ans. Adopté par une famille française six mois plus tard, il nous dépeint les difficultés rencontrées par lui et sa nouvelle famille pour s’adapter à sa nouvelle situation.
Son intégration dans une fratrie biologique de quatre enfants le situant dorénavant au milieu de celle-ci, les obstacles rencontrés pour qu’elle devienne un succès, les affres de l’adolescence qui font ressurgir les difficultés initiales rencontrées lors du déracinement d’un enfant qui, du jour au lendemain, quitte sa mère biologique et son pays d’origine, nous sont narrés dans le détail, quasiment au jour le jour.

Ce livre s’adresse à un public large qu’il soit concerné ou non par cette démarche altruiste. Il apporte une contribution à la compréhension de celle-ci.

Arrivés à destination, nous descendîmes du car et nous arrivâmes devant une grande bâtisse entourée d’un haut mur : c’était l’orphelinat auquel j’étais destiné.
Ma mère me dit alors d’un ton ferme :
– Surtout tu ne pleures pas ; c’est comme ça !
Après avoir franchi la porte, nous fûmes dirigés vers un bureau où un grand monsieur aux cheveux grisonnants nous reçut. Il me gratifia d’un léger sourire et il présenta à ma mère des papiers en lui demandant de les signer.
— Je ne sais pas écrire, dit-elle.
— Cela ne fait rien, signez d’une croix l’acte d’abandon et votre sœur, en tant que témoin, fera de même.
Voilà, tout était dit ! Comme c’est facile d’abandonner un enfant : une croix en guise de signature et c’est fait !
Et puis, un dernier regard, surtout pas de pleurs, et ma mère accompagnée de ma tante quittèrent le bureau du directeur de l’orphelinat.
J’étais maintenant seul, vraiment seul. Nous étions début décembre et je n’avais pas encore cinq ans.
Une nouvelle vie allait devoir se dessiner pour moi. Une vie de misanthrope qui allait bouleverser mon affect et, qui laisserait, d’une manière indélébile, des cicatrices qui ne disparaîtront jamais tout à fait.
J’étais devenu un déraciné.

Il a déjà publié cinq ouvrages, le premier, un roman intitulé « L’enfant jaune », traitant du difficile sujet de l’adoption, le second, un essai intitulé « Du droit à l’enfant », dans la continuité du premier livre. Il a également écrit un essai humoristique et satirique, « Dans la tête de mon chien », qui aborde la perception de l’Homme par son animal favori, ainsi qu’un recueil de poèmes intitulé « La marque du temps ». Dernièrement, il a publié aux Éditions Maïa un roman intitulé « Un été en toute liberté ». Commandable sur le site des éditions Maïa : https://www.editions-maia.com/livre/un-ete-en-toute-liberte-bonneville-alain-9791042503154/