Meurtres en Wicca présente une enquête menée par un commandant de gendarmerie et son équipe dans le monde secret de la Wicca, c’est-à-dire la Sorcellerie des temps modernes.

La symbolique, la complexité des meurtres sanglants mettent les personnages face à leurs propres préjugés, qu’ils devront dépasser pour trouver le sens de ces drames.

Vont se croiser des corps de métiers proches de nous : gendarmes, infirmières, avocats, etc., dans un réalisme teinté d’une touche de surnaturel et de magie qui nous interrogent sur la limite de nos actes.

Nous rencontrons la Wicca qui aujourd’hui, a pris une grande place dans les réseaux sociaux, la littérature, la presse, etc. répondant à une quête de sens. Tenue au secret par ses adeptes, elle s’expose de plus en plus pour devenir dans ce roman un personnage à part entière.

Comment un gendarme et une Wiccan peuvent-ils se rencontrer et peut-être collaborer ? Qui se cache derrière le masque d’une folie apparente dépassant l’imagination et le cadre idyllique de la Côte d’Azur ?

Extrait

Le commandant se passa la main d’un geste appuyé sur ses cheveux ras. Cette histoire commençait réellement à ressembler à un scénario de film d’horreur et il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ça du tout.
Sur un écran de cinéma, cela valait certainement le prix du billet et du popcorn, mais là, non ! Pas dans le Var, pas à Toulon, et encore moins dans ce quartier résidentiel non loin des plages…
Mais qu’est-ce que c’était cette boucherie ?

Il regardait les officiers de police judiciaire relever tous les indices, les scientifiques prélever ça et là des échantillons. La scène grouillait de monde pourtant il n’y avait guère de bruit. C’était toujours étonnant cette qualité de silence qui régnait sur les scènes de crime, seulement troublé par les chuchotements, comme si on craignait de déranger la mort qui ayant œuvré restait encore un peu là, parmi les vivants, leur rappelant qu’elle seule était maître de tout. Le silence était humilité devant sa puissance inégalable.

Pour le moment l’officier de police judiciaire avait besoin de ce calme apparent, il avait besoin de toute sa concentration pour mémoriser chaque détail et tenter de comprendre ce qui s’était passé là.

Pourquoi insister ? Apparemment c’était un suicide. Très particulier, un peu tordu, d’accord, mais quitte à choisir de se donner la mort, rien n’interdisait de faire preuve de créativité. Donc il n’y avait rien à chercher. Les mots laissés étaient clairs, les aveux circonstanciés, affaire bouclée.
– Hum, pas sûr…

Le bel officier haussa les épaules et grogna ses ordres en quittant les lieux. Il avait pris sa décision : demain il assisterait aux témoignages et recevrait en personne la fameuse sorcière « en chef » parce que vraiment cette histoire ne lui plaisait absolument pas. Trop de sang en une seule journée.
Il aurait du mal à dormir cette nuit. Et deux nuits sans sommeil allaient le rendre très bougon !