Ce récit de tous mes échecs, non, sans une pointe d’autodérision se veut un message d’espoir mais aussi de courage, celui d’accéder à son propre pouvoir de résilience par l’introspection. Faisant de la douleur un signal, de son intensité une priorité, de sa prévalence un symptôme du monde moderne.
J’ai refusé que ma souffrance soit vaine, je lui ai accordé toute mon attention afin d’en extraire un potentiel à exploiter, une sagesse à mettre en œuvre, pour me créer une existence riche de sens et sans regret. Une métamorphose personnelle et pourquoi pas une pierre à l’édifice de la société de demain. Un regard féministe et sensible au service de nouvelles valeurs partagées quant à la réussite et au bonheur.
Mon but par ce partage est que vous puissiez vous aussi mieux appréhender et dépasser vos propres épreuves, accepter certains événements pour vous offrir une nouvelle page d’existence plus sereine.

Extrait

« Décembre 2021, après presque dix-huit mois de souffrances innommables, un second diagnostic de fibromyalgie m’est annoncé, passé le choc tant je redoutais, légitimement, la perspective d’être condamnée à souffrir, je ne pouvais que m’y résoudre. Comment ne pas sombrer lorsque l’on sait que la médecine allopathique occidentale ne dispose d’aucune solution à court, moyen ou long terme. Ironie des circonstances, suite à différentes mésaventures de santé, je m’étais tournée depuis quelques années vers l’étude autodidactique des médecines dites alternatives, complémentaires, naturelles ou encore orientales, non pas sur l’aspect technique du soin, mais davantage sur leur symbolique, pour tenter de comprendre la cause, le pourquoi de nos maux. L’holisme, plus qu’une philosophie ou une médecine c’est avant tout une quête de sens et un moyen d’introspection hors pair, pour guérir mais également recevoir une guidance dans l’existence.

Le 28 août 2021, j’ai décidé d’écrire, de reprendre le récit commencé il y a quelques mois, non par inspiration créatrice pure, ni imagination débordante mais parce qu’à 33 ans je me retrouve alitée depuis plusieurs mois. Mes jambes ne me portent plus, je ne peux ni marcher ni m’asseoir, la douleur ne s’estompe que lorsque je dors, son intensité est indicible, innommable, incomparable avec tout ce que j’ai pu endurer auparavant. J’ai l’impression d’être écartelée depuis des mois, d’avoir notamment un pieu planté à l’arrière de la jambe gauche pour m’empêcher d’avancer et deux guibolles complètement raides et contractées pour soutenir un buste qui ne demande qu’à courir. L’errance médicale a eu raison de ma patience, on a tout essayé, le mal empire, ni les décontractants musculaires, ni même la morphine ne me soulagent. Faute de résultats, j’ai tenté l’acupuncture ce qui m’a aidé, bien que temporairement, a soulagé quelques instants la douleur mais surtout a apaisé mon mental et donc à recharger mes batteries nerveuses. La praticienne m’a à son tour orientée vers un thérapeute comportemental. Et si cette souffrance physique était l’expression somatique de pensées et de ressentis trop insupportables pour mon esprit ? Cela ne pouvait plus durer, combien de temps allais-je devoir endurer tout cela, combien de temps allais-je pouvoir le supporter ? J’ai alors cherché le sens, le message de mon corps. »