Avec beaucoup d’humour, ce récit vise cependant à sensibiliser sur des sujets réels et parfois graves, qui concernent la jeunesse actuelle. J’ai voulu créer une héroïne qui m’avait manqué dans mes lectures durant mon adolescence. Maya est donc un personnage peu rencontré dans la littérature actuelle, pourtant de nombreux adolescents pourraient s’y reconnaître. En effet, c’est une jeune fille issue de l’immigration, qui vit en cité et se trouve déjà dans une modeste situation, mais sa vie bascule sous le poids des épreuves. Maya est cependant audacieuse, féministe et ambitieuse, pourtant elle reste avant tout une adolescente de la « génération connectée », qui doit faire face aux enjeux liés à cette période de la vie dans notre société.

En m’aidant à développer ce projet, vous permettrez de voir le jour aux aventures trépidantes d’une jeune fille comme tant d’autres. Vous contribuerez aussi à la transmission d’un texte original à travers lequel je fais passer un message d’espoir et de tolérance.

Extrait

Les yeux plongés dans son regard triste, je détourne mon visage et éloigne doucement ses mains de mes joues. Non pas parce qu’elles sentent l’eau de javel à plein nez, mais parce que je ne veux surtout pas pleurer devant elle, et ainsi lui ajouter de la peine, plus qu’elle n’en a déjà.

Ma mère s’allonge sur le canapé en bâillant : « maintenant je vais me reposer en attendant que ton frère décide enfin de rentrer, ce vaurien me donne des soucis vraiment ! » s’exclame-t-elle.
D’un pas nonchalant, je l’embrasse sur le front et me dirige vers ma chambre.

Sur Snapchat, j’écris ma story : « La vie est faite d’épreuves… » avec un emoji triste en dessous. Ceux qui me poseront des questions du style « ça va ? » ou « tout va bien ? », n’auront comme réponse qu’une émoticône clin d’œil. Ça leur apprendra à faire semblant de s’inquiéter à distance… je suis en colère contre le monde entier et fière comme je suis, je ne suis pas du genre à me plaindre à n’importe qui, et encore moins à quémander.

Après avoir inscrit mon ressenti sur mon journal intime, je suis maintenant allongée dans la pénombre. Les mains croisées derrière la tête, je réfléchis : je me dis que si je n’avais pas fait ma maligne au boulot, je n’aurais jamais été renvoyée, j’aurai pu aider ma mère, et cette situation ne serait jamais arrivée. Du haut de mes 18 ans, j’ai déjà des responsabilités, mais l’âge faisant, certainement, j’ai tendance à l’oublier. Le problème c’est que cette fois, les conséquences sont rudes…