Marseille Phénicienne, chronique d’une histoire occultée
Ce livre prend à rebours la tradition. J’estime en effet que tout Marseillais et, par extension, tout Français doit trouver de quoi alimenter sa connaissance ou sa légitime curiosité sur le passé de la plus ancienne ville de l’Hexagone. Une communauté phénicienne, en relation avec Carthage, a vécu sur ce littoral provençal entre le VIIIe et le VIIe siècle avant notre ère. Elle abritait un comptoir et un sanctuaire. C’est l’objet de ce récit qui déplace radicalement le champ de vision. Il replace Marseille sur son axe historique vrai. Le moment est venu de remettre les idées à l’endroit. J’invite le lecteur à accepter un nouveau mode de pensée. À évoluer dans ses idées en fonction de ce que lui apporte la vérité des faits.
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Les prosateurs anciens ne sont pas d’accord entre eux. Il y a une estimation haute (entre 600 et 592 av. J.-C.) et une estimation basse (545 av. J.-C, prise de Phocée par les soldats de Cyrus). Entre histoire et mémoire, leurs tâtonnements sont révélateurs d’ambiguïtés. Stimulé par le doute, j’ai donc mené une contre-enquête en reconsidérant la ville à travers tout son passé, mais un passé débarrassé de son fatras de mythes et de légendes. Car Marseille, à l’image de Troie, d’Athènes, de Sparte et de Rome, possède elle aussi son mythe fondateur : le mariage de Gyptis, la fille du roi ligure Nann avec Protis, le commandant de l’expédition des marins d’Ionie, venus de Phocée vers 600 avant Jésus-Christ.
En fait, il s’agit ni plus ni moins que d’une transcription des personnages de l’Enéïde de Virgile, habilement opérée par Justin, auteur du texte qui a imposé la tradition de Marseille ville grecque. Or celle-ci est beaucoup plus ancienne que les 2 600 ans qu’on lui attribue. Des vestiges phéniciens découverts au XIXe siècle l’attestent. Et puis, il y a l’onomastique. Partout en Méditerranée où le nom d’une ville portuaire porte le radical Mars, cette ville est d’origine phénicienne. Ainsi Marsa Matrouh (Egypte), Marsala (Sicile), Marsaxlokk (Malte), Mers-el Kébir (Algérie). Pourquoi Marseille ferait-elle exception ?
Extrait
L’héritage phénicien de Marseille est validé par l’archéologie. Premier exemple, la découverte en 1845, près de l’église de la Vieille Major, par le maçon allègre travaillant dans les soubassements d’une maison ancienne, d’un vestige attestant l’existence d’un sanctuaire phénicien dont on ne parle jamais.
« Il était à son labeur lorsque soudain, quelque chose attira son attention : c’était une pierre à la surface polie et chargée de caractères à lui inconnus. À côté de cette pierre, une autre, plus petite, de forme triangulaire et également recouverte de caractères indéchiffrables.
– Qu’est-ce donc ça ? se demanda le brave maçon.
Son instinct naturel l’incita à les examiner attentivement. Perplexe, mais curieux, il ajusta la petite à la première, et s’aperçut qu’elles formaient un ensemble parfait. Allègre, tel était le nom de ce maçon, remarqua que sur la petite pierre, en haut et sur la gauche, des lettres n’y figuraient pas. Effectivement, sur la partie ébréchée, il manquait 11 lignes à la fin de la première ligne, l’ensemble se composant de 21 lignes. Sans doute comprit-il que ce qu’il tenait-là portait une déclaration, un message, quelque chose de l’homme d’une période indéterminée qui lui avait donné sa forme à travers une écriture. Mais où arrêter la part authentique du passé ? Il n’en savait rien. Son intuition l’éclaira peut-être que l’objet exhumé s’insérait par sa longue attente hors du monde. Dans le domaine de l’art d’une ancienne civilisation. »
Le maçon prit l’attache de Jean Féautrier, ancien conservateur du Cabinet des médailles et archiviste de la Ville de Marseille. Aucune raison d’en douter : ces pierres étaient dignes de figurer dans un grand musée ! Mais encore fallait-il déchiffrer l’écriture. Dans les milieux informés, les uns et les autres s’interrogeaient : une étude approfondie de cette écriture n’est-elle pas susceptible de renverser totalement les idées reçues sur la fondation de Marseille ? Un premier savant sollicité, Félicien de Saulcy, ne put déchiffrer l’inscription dans son intégralité.
Un autre savant, l’académicien Étienne Quatremère tenta l’opération, mais, handicapé par une mauvaise vue, renonça très vite. Finalement, c’est l’abbé Bargès, professeur d’hébreu à la Sorbonne, natif d’Auriol dans les Bouches-du-Rhône, qui parvint à traduire l’inscription de cette pierre actuellement exposée, sous le nom de « Tarif de Marseille », au Musée de la Vieille Charité. La provenance de la pierre ? De Cassis, répondit Bargès. Dans son esprit, ce n’était pas une présomption, mais une certitude qui validait une présence phénicienne à Marseille et dans ses environs. La pierre, placée à l’entrée d’un temple, indiquait aux adorateurs de Baal, un dieu phénicien, ce qu’ils désiraient donner aux prêtres, quand ils voulaient faire immoler tel ou tel animal, lui faire offrir tel ou tel sacrifice. Le « Tarif » est une sorte de nomenclature des diverses espèces de sacrifices (bœufs, veaux, béliers, boucs, oiseaux, etc.) dont on déterminait le prix à l’avance.
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