L’idée d’écrire ce recueil de poésie a progressivement mûri puis s’est imposée comme un signe du destin pour enfin me réconcilier avec ma passion émergeant de l’enfance, suite à la participation à divers concours de poésie depuis 2018, m’ayant valu la publication de certains de mes poèmes dans les anthologies annuelles respectives de ces concours.
Selon moi, la sélection de mes poèmes a éveillé ma conscience, mon âme de poète enfouie pendant toutes ces années et a aiguisé une envie assoiffée et profonde de mettre en action ma veine et ma verve poétiques à travers l’écriture d’un recueil mettant en exergue une totalité de mon art.

Cette composition poétique s’articule de façon homogène autour de six thèmes existentiels de la vie tels que la découverte de la nature, la notion de sentiment, la socialisation, l’idée de souvenir, la spiritualité et l’inspiration sous la forme sous-jacente d’une encyclopédie ouverte sur le monde qui nous entoure invitant par un son mélodieux, apaisant et vivant, le lecteur à expérimenter plusieurs thèmes parmi lesquels il peut se sentir plus ou moins attiré, concerné, voire sensibilisé.

Par cette forme plus ou moins encyclopédique, le lecteur peut choisir en toute liberté l’ordre dans lequel il désire découvrir l’art et la manière dont telle thématique est abordée sans être contraint de se cantonner dans une complète linéarité mais tout en se laissant guider et porter par sa préférence. Outre cet aspect de multithèmes, l’originalité s’appuie sur le fait que certains poèmes au sein d’un même thème sont insérés de façon tout à fait chronologique de sorte à éveiller et affûter l’attention du lecteur au fil de sa lecture.

Cette œuvre fait appel à l’essence de l’homme au sens large du terme, à ce qui le touche de façon individuelle mais dans un contexte universel.
Ainsi, ce livre conduit à la réflexion, au mouvement de l’esprit offrant différentes perspectives parmi lesquelles chacun peut se reconnaître ou même se projeter selon sa personnalité, ses opinions et sa vision.

L’albatros royal

Dominant suprême et éternel
Sur les bateaux et les vaisseaux en pleine virée maritime,
L’albatros les survole avec le déploiement tout en blancheur de ses ailes
Assujettissant sous sa circonférence les matelots en les rendant victimes.

L’albatros côtoie avec aisance les chutes abruptes des falaises,
Butine le cœur léger sur les rochers près de la mer,
Soumet sous son joug tout errant et passant solitaire
Qui navigue sur le lit de la mer ou arpente les sols de braise.

Je lui demande par curiosité ce qu’il pense de ces zones visitées
Et il me répond avec assurance et bonté divine
Qu’il se complaît à les parcourir au gré de l’odeur marine
N’hésitant pas à se cacher pour se reposer.

Il m’avoue être fier de sa taille imposante
Qui lui permet de manifester sa présence
Et de resplendir comme une source argentée et pimpante
Depuis l’empyrée vecteur d’une extrême magnificence.

Enfin,
Il dit apprécier les Hommes braves et obéissants
Lorsqu’ils ne cherchent à défier sa toute-puissante grandeur,
Lorsqu’il peut les observer depuis le firmament,
Lorsqu’ils ne cherchent à s’envoler dans les appareils les propulsant dans les hauteurs ;
Hauteurs selon lui privées dans lesquelles,
Lui, ses cousins et ses cousines
S’évertuent à instaurer une certaine discipline
Contraire au trouble et au désordre exponentiel.