L’île du bonheur
Îlien, pris entre l’horizontalité indéterminée de la mer et la verticalité déterminée des reliefs, on ne peut que choisir l’oblique, le dépassement de soi, sortir de ce point de croisement où ces deux forces contraires exercent toute leur puissance ; l’écrasement du minéral et l’étirement vers l’infini des lignes de fuite d’un horizon à 360°, entre le désir de se lover au sein des montagnes, y trouver un repos immuable et l’appel du large. Transcendance, transmigration, transmutation de l’âme, transversales inter-disciplinaires constituent l’ADN de cet îlien écartelé entre dissolution et résolution. Le verbe alchimique abolit les frontières entre les arts, surprend par son extrême dénuement l’artiste polymorphe, troque toutes ses panoplies plus ou moins sophistiquées pour la pointe d’une plume.
Les éditions Maïa font aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet. Nous vous proposons de contribuer à la naissance de ce livre et de devenir les partenaires de cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !
Je suis une éponge ; j’absorbe et lorsqu’on me presse, je relâche le jus. J’écris pour ne pas parler de moi. Une histoire est un subterfuge pour emmener à son insu, le Moi vers le Soi, lecteurs et écrivains confondus. J’écris en tandem ; pendant qu’Ulysse explore, Pénélope rédige.
La physique quantique nous entraîne dans la pensée paradoxale, en dehors de l’espace-temps. Dans ce domaine non déterministe, le virtuel précède le réel, réaffirme le verbe créateur, ouvre les champs des possibles. Ulysse est parti, poussé par le vent des « dieux ». Pénélope, obstinée, s’est mis à l’ouvrage sur le métier à tisser les mots. Ulysse avait une carte, un synopsis qui parlait des enfants de Fukushima.
Fuku-shima signifie littéralement ; l’île bonheur. Symbole cruel du bonheur perdu à jamais, je voulais encore croire qu’il puisse être retrouvé. Ma proximité avec le Japon et la Corse a nourri le récit d’une île à l’autre. Le résultat est cet édifice littéraire, pétri par le désir de ré-enchanter le monde, désir nourri par la consternation et l’amour à son égard.
Éole fait entendre à Ulysse les pleurs des enfants, Neptune lui en fait boire le sel, Athena l’invite à la révolte de la raison, Mars le pousse à la guerre. Cette fois-ci, Ulysse ne s’est pas obstrué les oreilles, le chant des muses l’apaise enfin.
Pénélope a tissé pour vous et moi une SF fantastique, onirique, humaniste, symbolique, un récit dystopique/utopique à la frontière de la science et de la mythologie, une fresque épique aux accents de contes philosophiques.
Toshiro, pour qui le monde à disparu, est un inventeur déchu reconverti en sdf ramasseur de cannettes usagées.
Yuki, dont seule sa grand-mère mérite le statut d’adulte à ses yeux, est une enfant rêveuse et éveillée de la campagne de Fukushima.
La bête s’est réveillée. Ces deux destins tragiques vont tenter de dévier la course aveugle et mortifère du monde.
L’île du bonheur peut-elle exister ?
« Alistea lui dit de regarder les racines de l’arbre de vie qui s’enfonçaient jusqu’au cœur de la Corse. Asia entendait ses pulsations sous ses pieds. Elle sentait la terre respirer en rythme avec l’arbre. La Mère la prit dans ses bras et la souleva de ses ailes puissantes, chaque battement les rapprochant toujours plus près du firmament. L’île du bonheur émergeait d’une mer d’étoiles apaisées par la lumière de la lune. Tout respirait la paix, la douceur, la volupté, elles étaient les témoins privilégiés et silencieux de la cérémonie sacrée qui se jouait depuis le commencement du monde entre la terre, la mer et le ciel. »
« Il s’enfonce dans la nuit sans étoile de Fukushima. Les néons peinent à percer la densité de l’air. Il est un spectre parmi les spectres masqués déambulant dans les rues vides de sens. Le contact avec la vie, avec son histoire, le submerge d’une angoisse insurmontable, un paradoxe mortifère faisant écho à l’anxiété perceptible des passants, ombres damnées de l’enfer de l’atome, catharsis cauchemardesque du village nucléaire. Il fuit son ombre blafarde sur les pavés abandonnés, quitte les faubourgs éteints. Les demeures hantées, ouvertes sur les abîmes d’une vie passée à trépas, révèlent les entrailles du bonheur perdu à jamais qui les avait animées, vomissent pêle-mêle sur les trottoirs, les attributs d’une vie normale d’humains, jouets d’enfants, vêtements, chaussures, magazines, boites à souvenirs, photos. Parfois un chien malingre espérant encore le retour de ses maîtres, un chat prostré n’attendant plus rien, gémissent sur son passage. Ses pas le mènent inexorablement à l’endroit le plus maudit d’entre-tous, là où la malédiction a frappé le bitume, là où il est mort, là où il meurt, toutes les nuits. Les fantômes terrifiants de son passé surgissent, à ce carrefour, dans cette impasse d’où il ne ressortira plus. »
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Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possibles la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.