Ce roman biographique est un hommage émouvant au grand-père de l’autrice, qui était soldat et résistant de l’ombre pendant la Seconde Guerre mondiale. Les moments de vie racontés à travers la voix, le ressenti et le regard d’une petite-fille de 6 ans un peu ébréchée par la vie ; nous font vivre au présent l’odyssée des deux personnages, au point de les confondre ! Ce livre est avant tout un devoir de mémoire. Il s’adresse à tout public. Bien qu’il raconte certains événements du passé, il n’est pas un roman historique.

Par ce livre, l’autrice rend hommage également à tous les résistants et résistantes du Département de l’Hérault. Elle lance aussi un message pour aider à pardonner et à réunir l’enfant qui est en nous…

Extrait 1

[Le chant du coq met un terme aux rêves les plus fous de Jean. Son lit, constitué de paille fraîche et recouverte d’un drap râpeux, lui rappelle combien de jours d’été il faudra qu’il patiente pour retrouver son pupitre. Ces odeurs de craies et de cendres mêlées dans cette classe si chère à son cœur, lui manquent énormément !
Quelquefois l’été, il dort à même la paille dans la grange.
– Tu seras prêt plus tôt demain matin pour aller nourrir les bêtes mon garçon !
Vocifère le vieil homme…
Amer, il s’exécute, pensant aux lendemains… où il partira…
Il sera instituteur plus tard, il le sait !
Ce petit garçon s’appelle Jean mais on l’appelait par son deuxième prénom, Pierre. Il est mon grand-père.]

Extrait 2

[La fillette a une imagination débordante et une sensibilité déjà très exacerbée. Souvent seule, elle crée, dessine, écrit.
Elle s’invente un univers où se côtoient des personnages imaginaires, des figures mystiques. Elle imagine une vie.
Le retour à la réalité, lorsqu’arrive l’heure de partir à l’école, semble pour elle une véritable déchirure.
Moi qui ne suis qu’elle, je la regarde aujourd’hui, de très haut, j’ai envie de lui crier :
– N’aie pas peur, aie confiance, tout va bien se passer !
Attention fragile ! Non pas une fragilité extérieure dont on semble la protéger un peu trop mais d’affreux doutes qui comme des ondes nébuleuses tissent une toile autour d’un rempart intérieur.
On m’a appelé Monique mais je me dénomme Monica.]