Les tribulations d’un tueur en série amateur
Je m’appelle Loïc Halgand. A cinquante ans, je veux vivre mon rêve et devenir auteur de romans. J’écris par passion, mais aussi par besoin.
Besoin de raconter des histoires, d’ interpeller le lecteur sur le monde qui l’entoure. Besoin de créer et d’y prendre du plaisir.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
J’avais envie de raconter une naissance.
Celle d’un tueur en série.
De le rendre attachant dans sa déchéance et perdre le lecteur dans ses repères : l’assassin serait-il lui aussi une victime ?
J’avais envie d’expliquer sa prime violence, de le suivre pas à pas dans tous ses déboires, les coups du sort, sans jamais l’excuser, mais en transformant ce citoyen lambda, en serial killer.
D’abord un petit garçon ordinaire qui n’a pas la chance d’avoir des parents ordinaires, puis un homme marginal, parfois drôle dans ses maladresses d’apprenti assassin, déroutant dans sa façon d’appréhender la vie, le plus souvent ignoble par son manque de compassion.
D’un premier temps, léger, le roman devient plus sombre, page après page, et nous plonge au coeur de la folie destructrice du narrateur.
Et si le happy end n’était pas celui qu’on attendait….
Extrait
Il y avait une fille, née avant moi.
Elle aurait dû être ma soeur.
Si elle n’était pas tombée par accident dans la cage d’escalier.
Même pas un étage, juste quelques marches.
Maman a toujours dit que c’était de sa faute. Morte à deux ans. A l’âge où les enfants commencent à marcher, à s’aventurer là où il ne faut pas.
Elle s’appelait Lucie.
Intrépide, curieuse de découvrir le monde, bébé Lucie ne voulait pas être attachée dans la poussette. Elle se débattait, criait, geignait, reniflait comme toutes ses semblables. Impossible de lui faire entendre raison.
Le reste de l’histoire est d’une cruelle banalité ou d’une banale cruauté suivant le regard que l’on y porte.
Maman ferme la porte d’entrée et s’apprête à monter dans le vieil ascenseur. Le téléphone sonne dans l’appartement. Elle se précipite. Et si c’était papa. Betty pleure à l’autre bout du fil. Elle a fait des bêtises. Elle a besoin d’aide. Maman la rassure. Elle pourra venir dormir à la maison. Les deux soeurs raccrochent. Bruit de chute dans les escaliers. Un cri. Mais pas de pleurs. Maman se précipite. Trop tard. La petite est tombée. Quatre marches plus bas. Un petit filet de sang coule de sa bouche, le long de sa joue gauche. Maman hurle. Les voisins arrivent. Il n’y a plus rien à faire. Lucie n’est plus. Papa déboule une heure plus tard. Maman est dans le canapé. Un médecin lui perfuse un calmant.
Il commence à crier :
– Où elle est Lucie ?
Il gueule. Il attrape le toubib par les deux épaules et le secoue.
– Réponds- moi ! Où est ma fille ?
Ma mère chuchote avant de s’endormir, assommée d’anxiolytiques.
– Je ne suis pas une bonne mère….
Il comprend qu’il n’a plus d’enfant.
Il la gifle. Une fois, puis deux.
Le médecin s’interpose. Mais il continue à hurler :
– Rends-moi ma fille ! Lucie !
Elle est amorphe. Trop droguée pour réagir.
Il ouvre le placard d’alcool. Il débouche une bouteille de Vodka. Il la boit jusqu’à la dernière goutte, avant de s’effondrer dans le couloir.
Au réveil, ils ne sont plus parents. Il la prend dans ses bras et la serre très fort.
– Pardonne-moi de t’avoir frappé ! Implore-t-il.
– Tu as eu raison. Tu aurais dû cogner plus fort. Je ne mérite pas de lui survivre.
Ils restent serrés l’un contre l’autre. Il l’embrasse. Elle répond à ses baisers. Leur couple, lui survivra à la tragédie. Ils enterrent leur fille dans l’intimité. Mes grands-parents et Betty accompagnent le convoi funéraire jusqu’au cimetière Saint-Félix. Ils se congratulent une dernière fois au pied de notre immeuble et se quittent en se promettant de se soutenir.
Maman rentre de l’enterrement. Elle se jette dans la cuisine et termine les fonds de bouteilles. Elle ne dessaoulera plus jusqu’à sa mort.
Ma naissance fut un autre accident. Le fruit d’une soirée de beuverie.
Papa me raconta que maman ne s’était même pas aperçue que j’étais dans son ventre. Un soir, elle se plaint de violentes coliques. Elle se tord de douleur, demande à mon père d’appeler un médecin. Elle part dans la salle de bain et revient avec un bébé tout sanguinolent dans ses bras : moi.
Elle m’éleva, me donna à manger et à boire, fit attention que je ne prenne jamais froid.
Mais pas de baisers, pas de caresses.
Elle les réservait pour Lucie. Pas pour moi.
Moi, j’étais l’enfant non désiré, arrivé par hasard.
Moi, le garçon.
Moi, qui n’étais pas Lucie.
Moi qui aurais tellement voulu être elle : cette fille qui m’avait privé de l’amour de ma mère.
Je l’ai haïe, à ma façon, en refusant d’évoquer son nom, en m’interdisant d’en parler.
Jusqu’à aujourd’hui, à l’heure où il me faut dresser le bilan de ma vie.
Tous nos malheurs viennent d’elle, ce bébé capricieux qui ne voulait pas rester attaché dans sa poussette. Cruel petit fantôme qui a bousillé mon existence, si les flics m’en laissent l’occasion, j’irais cracher sur ta tombe, une dernière fois, avant de m’en aller d’ici !
Tu m’as privé d’une mère. En retour, j’ai hérité d’une alcoolique. Sinistre échange en vérité.
Une mère sur le papier que j’ai aimée.
Aimé à ma façon.
Elle ne me manque pas, maintenant qu’elle t’a rejoint.
On se croisera tôt ou tard.
Là-haut.
Pense cette fois à bien t’attacher : tu feras une sacrée pirouette !
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Les étapes d ecréation
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