Tout est parti d’une carte au trésor dessinée pour des enfants. L’idée d’un continent dans lequel divers aventuriers luttent pour le pouvoir et la connaissance a guidé mon ouvrage. Mon livre se veut accessible à tous les âges, alternant scènes d’action, descriptions des lieux et des sentiments des personnages. L’originalité de ce roman est son écriture très visuelle, et que j’ai voulue simple. Elle tient aussi aux rapports compliqués d’un père et son fils. J’invite les lecteurs à me suivre dans la quête de Swen « Deux-lames », et à partager avec moi une épopée pleine de rebondissements.

Extrait

Swen fut tiré de ses pensées par les chevaux. Ces derniers, d’habitude si calmes, s’agitèrent soudainement. Sigaan se rapprocha du chariot pour voir ce qui s’y passait. Ce fut à ce moment que sifflèrent les premières flèches. Elles se plantèrent dans le cadre du véhicule et, avant que quiconque ait eu le temps de réagir, une seconde volée déchira l’air.

Sigaan plongea derrière son cheval, se protégeant ainsi du corps de l’animal. Dans le même mouvement, il le lança au galop vers l’arrière du chariot. Swen n’eut pas les mêmes réflexes : assis aux côtés de Nalwit, il n’eut pas de suite l’idée de sauter à bas du véhicule qu’il avait immobilisé pour essayer de calmer les bêtes.

Il reçut deux traits. Le premier le frappa en pleine poitrine et le second lui entailla légèrement la gorge. Ce fut en fin de compte Nalwit qui réagit le plus rapidement, et qui lui sauva probablement la vie en le jetant à terre sans le moindre ménagement. Ayant repris ses esprits, Swen se releva et s’abrita derrière le chariot. Il tira ses épées, bien décidé à ne pas périr sans combattre. Il cassa la flèche qui s’était fichée dans sa poitrine, afin de ne pas entraver ses mouvements et de ne donner aucune prise si le combat devait finir au corps à corps.

– Nalwit, comment ça va, pour toi ?
– Ça va, je suis au fond du chariot.
Sa voix était posée, comme si rien de grave ne se passait. Il pouvait l’entendre fouiller dans les caisses en poussant force jurons.
-Que fais-tu ?
– Je cherche ton arc et tes flèches. Ah ! Ça y est, je les ai trouvés.
– Sais-tu à qui nous avons affaire ?
– Plus ou moins. Ce sont probablement des détrousseurs, c’est comme ça que nous les appelons par ici. D’ordinaire, ils se contentent de voler le produit de la chasse des nôtres, en les forçant à reculer.

Ils ne les affrontent qu’assez rarement, généralement pour leur voler leurs vêtements quand les leurs sont trop usés. Ils agissent souvent en petit nombre, et ils se déplacent beaucoup.