Ce recueil aborde des thèmes divers et variés comme la souffrance, le doute, la honte mais aussi l’acceptation, l’espoir et la vie. Son originalité puise dans la franchise, rendant tabou le tabou lui-même. Ce sont mes pensées, mais elles peuvent être partagées par d’autres, c’est pourquoi mon recueil s’adresse à tout le monde. À tous ceux qui se retrouvent dans mes poèmes, aux rêveurs, aux âmes sensibles, à ceux qui traversent la souffrance, ceux qui ne peuvent pas en parler, ceux qui n’osent pas. C’est un hymne à l’honnêteté envers soi-même.
Le monde nous sépare, mais la poésie nous unit dans la vie. Participer à la création de ce livre, c’est m’aider à prendre une revanche sur la vie, sur moi-même et sur tous ceux qui n’ont fait que m’enfoncer sans jamais prendre la peine d’essayer de comprendre.

Nous errons dans un monde où tout n’est qu’apparence,
Beauté factice, intelligence feinte, compassion en transparence.
On y murmure que seule la vérité blesse,
Mais même une lame émoussée peut trancher avec allégresse.

De nos jours, il ne suffit que d’une parole, légère comme le vent,
Pour que l’âme s’effondre, sous un poids écrasant.
Une simple remarque, jetée sans conscience,
Peut faire voler en éclats toute une existence.

Ce mot, ce souffle, traverse les défenses érigées,
Comme un poison subtil, il se fraie un sentier.
Il s’insinue, s’accroche, puis grandit en silence,
Transformant la certitude en doute, la confiance en absence.

On se surprend à croire à cette ombre projetée,
À se voir à travers un miroir plus que déformé.
Chaque écho résonne, amplifiant la douleur,
Jusqu’à ce que ce vide remplace la chaleur.

L’ancienne image de soi se dissout, s’efface,
Ne laissant qu’un vaste abyme où résonne la menace.
On devient l’ombre de ce qu’on fut autrefois,
Perdu dans un labyrinthe de voix et d’émois.

Et dans ce désert intérieur, où tout semble s’éteindre,
On cherche la vérité, mais comme toujours, elle se fait craindre.
Car ce mot, cette lame, continue de nous hanter,
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à briser, plus rien à sauver, Jusqu’à ce que de tes vils mots, je sois persuadée.

crédit photo : Camelastra