Pourquoi méandres ?

Parce que les méandres sont des tours et détours… Parce que les méandres sont des sinuosités que décrit un cours d’eau, qui se caractérisent par un tracé en lacets, faisant des zigzags. Son cheminement est sinueux, capricieux. On peut le comparer, le voir comme un labyrinthe, dédale où l’on peut s’égarer.

Sur un cours d’eau (important), on ne peut percevoir son tracé que vu du ciel. Lorsque l’on y navigue, nous n’avons aucune perception de ce qu’il nous réserve au fil de l’eau. J’y ai vu une métaphore avec notre inconscient, souvent tortueux, torturé même, avec un futur dont il est porteur… mais invisible aux yeux de l’endroit où l’on se trouve.

L’ambition de ce livre est justement d’ouvrir les champ des possibles ; de créer une ouverture, une compréhension plus large de l’activité psychique et des résolutions possibles des souffrances mentales. Sa particularité est, je crois, le non-conformisme de l’approche psychothérapeutique. Il permet d’ouvrir largement la réflexion sur notre fonctionnement psychique, et donc le champ des possibles.

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Extrait

Une partie de la préface d’Alain Héril – Psychanalyste, sexothérapeute, formateur :

Cessons de fermer les yeux, cessons le déni, et soyons curieux ! Soyons de véritables scientifiques – Olivier Chambon.

L’inconscient est une matière fluctuante, insaisissable, multiforme. Au point qu’il me paraît presque plus juste de parler des inconscients. Ce sont des forces qui agissent en nous et influencent nos désirs, nos projections, nos symptômes et nos actes.

Sigmund Freud a tenté de circonscrire l’inconscient, d’en donner une vision claire. Carl Gustav Jung a étendu la notion d’inconscient individuel à celle d’inconscient collectif et bien avant ces deux penseurs majeurs, des philosophes (Friedrich Nietzsche) et des poètes ont eu la prescience de la présence en nous de ces mouvements, de ces lignes de force (Arthur Rimbaud, Hölderlin, Stéphane Mallarmé, Fédor Dostoïevski…). Et Freud lui-même disait : Partout où je suis allé, un poète était passé avant moi.

Gérard Guichardon s’inscrit dans la lignée de ces prédécesseurs illustres. Il tente d’appréhender l’inconscient en s’appuyant sur ce qui fut écrit mais, également sur ce qu’il a pu rencontrer au cours de ses consultations. Contrairement à certains écrits qui visent à un certain point de vue objectif, l’auteur accepte une chose qu’il est rare de rencontrer dans ce genre d’exercice : être émerveillé ! Cet émerveillement face à nos mécanismes les plus subtils ne se situe pas à l’inverse de la science. Bien au contraire il en fait intimement partie. L’auteur est émerveillé, il le dit et l’affirme et il accompagne cet émerveillement tout au long de son récit avec son corollaire, la curiosité.

La pratique thérapeutique n’est pas un exercice simple. Elle requiert une longue et difficile formation qui passe par l’assimilation de concepts et de techniques, mais également qui engage le futur thérapeute à un travail sur lui-même de longue haleine où il apprend à visiter ses propres profondeurs, ses propres méandres pour reprendre le mot de l’auteur.

Savoir se confronter à soi-même pour, ensuite aider l’autre à pouvoir le faire !

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