J’ai voulu réaliser un roman de fantasy qui tombe le moins possible dans le cliché. Le rapport entre les personnages est complexe comme l’est la psyché humaine. Lire les magiciens de Westwoods, c’est partir en évasion aux côtés de trois jeunes magiciens, Amber, Gabriel, et Charles. Ils se retrouvent mêlés malgré eux à une quête où se croisent aspirations personnelles, amour, identité, découverte du monde et de soi et les intérêts collectifs du village.
Découvrez un monde magique à mesure que nos jeunes magiciens le découvrent pour nous.
Je souhaite au lecteur de voyager, d’oublier ses problèmes, de tout oublier le temps d’une lecture.

Dès l’aurore, très tôt le matin, Amber, Gabriel et Charles se dirigèrent vers le chemin qui menait à la forêt de Westwoods. Les fleurs et plantes encore endormies recevaient une douce lumière rosée sur leurs corolles encore fermées. Les oiseaux commençaient à chanter. Ils jouaient à cache-cache entre les arbres. La nymphe du ruisseau éclaboussait en riant les oiseaux venus la déranger. Des fées s’amusaient à faire voler les pétales de milliers de fleurs multicolores. Le parfum était si enivrant que nos apprentis magiciens se croyaient dans un rêve, dans lequel le bonheur avait cette senteur.
Plus Amber, Gabriel et Charles avançaient, plus la forêt leur semblaient merveilleuse et enchantée. Elle regorgeait de mille secrets à découvrir. Les yeux ne pouvaient s’arrêter sur quelque chose de précis, ils dansaient comme le faisaient les nymphes. En somme, les bois féeriques de Westwoods étaient la Brocéliande de ses habitants.
Pendant ce baptême de la forêt, nos apprentis magiciens ne parlaient pas. Ils restaient émerveillés et semblaient avoir oublié toutes leurs peines, tous leurs problèmes.
Cependant, ils entendaient une petite fille qui pleurait, ce qui contrastait largement avec le ballet de joie qu’avait organisée la forêt.
Amber approcha le frêle petit ange, recroquevillé derrière un buisson ;
– Cela ne va pas, ma petite ? Comment t’appelles-tu ?
– Iris…soupira la petite fille qui penchait la tête vers le sol.
– C’est bien un joli prénom, affirma Charles. Dans la mythologie, Iris prend la forme d’un arc-en-ciel pour descendre sur terre. Elle est la messagère des dieux. Cela ne doit pas être un hasard si tu portes ce magnifique prénom. Petite, ta beauté paraît toute céleste, presque irréelle.
En effet, la jeune enfant avait un teint très pâle, les pupilles violettes, des cheveux blond très clair. Elle enchantait ses interlocuteurs quand elle les regardait, leur souriait et leur parlait.
– Merci, Monsieur…
– Appelle-moi Charles. La jeune femme à mes côtés se nomme Amber et son frère, Gabriel, mes deux cousins. As-tu de la famille par ici ?
La petite Iris se remit à sangloter de plus belle. Elle souffrait tellement que les trois magiciens en avaient le cœur brisé. Soudain, Amber eut une nouvelle vision émanant du passé.