L’Equilibriste

de Charles Groleau

Regard attendri et interrogateur sur ce monde d’avant la révolution numérique. Un monde toujours semé d’embuches mais si riche en rencontres exceptionnelles des grands de ce monde, comme Karl Lagerfeld ou Michel Rocard, et du pouvoir en place. Sans occulter les exceptionnelles amitiés nouées avec les braves gens, comme on le disait alors.

Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Comme le funambule, l’entrepreneur de la PME que j’ai dirigée dans les années 60 à 80 à l’aube de la révolution numérique imposait d’éviter le moindre faux pas sans filet pour éviter la chute. J’étais un équilibriste à ma manière. Je relate à mon petit fils, âgé de vingt ans, cette passionnante aventure si riche en rencontres, lui qui était avide de connaître le monde d’avant, autant dire pour lui une éternité, « c’était comment avant » ?

Cette première partie du livre est dédiée à faire revivre les conditions de travail de l’ouvrier, rémunéré un franc trente de l’heure, pour 48 heures par semaine de dur labeur, ne disposant que d’un vieux vélo pour se rendre sur le chantier. Son « manger » : un morceau de lard entre deux tranches de pain et deux litres de rouge ; et hélas souvent victime de graves accidents de travail. La secrétaire, toujours souriante, tapait sur sa machine à écrire, munie d’un chariot automatique, le courrier à longueur de journée. Un devis signé par le client et c’était le branle-bas de combat, tout le monde sur le pont pour respecter les délais. Le banquier est tapi dans son bureau et veille au grain ; l’argent est le nerf de la guerre et dieu sait qu’il en faut pour payer le personnel, les impôts, les fournisseurs, les charges sociales. Mon dieu quelle aventure hérissée de dangers. Il faut beaucoup de sang froid pour exercer ce métier. Je souhaitais rendre un hommage appuyé à ses ouvriers aux mains calleuses qui, avec fierté mais sans arrogance, réalisaient de si magnifiques ouvrages sans jamais s’en glorifier. Merci à eux.

« Un zeste de comédie humaine », la deuxième partie du livre, offre un panel de situations fort diverses. J’ai eu le bonheur de rencontre dans leur intimité des personnalités célèbres comme Karl Lagerfeld, Michel Rocard, Denise Grey et bien d’autres jusqu’au sommet de l’Elysée. Le commun des mortels ne manquait pas, loin s’en faut, de m’étonner et cela donne lieu à des situations croustillantes ou parfois dramatiques.

Extrait de  L’Equilibriste  de Charles Groleau

« Les sœurs de la communauté du Carmel, détachées des biens matériels, confient au Seigneur les intentions de prière d’un monde en souffrance. Rare sont, à l’exception du corps médical, les personnes qui franchissent les grilles du cloitre. Je fus de celles-là. Je reçus la visite de la sœur tourière venue me proposer, après avoir pris des nouvelles de la famille, de mes parents, de mes enfants, de rencontrer la Mère Supérieure qui m’accueillit, souriante, quelques jours plus tard, devant la porte du couvent. Dès le premier abord, j’ai pris conscience que je me trouvais en présence d’une personne douée d’une grande intelligence dont se dégageait je ne sais quelle bienveillance, quelle bonté. Je ressentais en moi une quiétude, une paix comme si tous mes soucis, mes craintes, mon stress étaient relégués au second plan au point que cette visite pouvait donner un sens à ma vie toujours orientée vers l’instant présent sans prendre le recul nécessaire pour agir en toute sérénité.
Elle m’invita à déambuler dans le jardin attenant au cloitre et se tournant vers moi m’avoua sans ambages, que les postulantes ne veulent plus vivre comme dans l’ancien temps. Je me fais leur porte-parole de pouvoir disposer d’une douche et dans cet esprit j’ai pensé que vous seriez à même de réaliser ce travail. Certes, elles ont fait vœux de pauvreté, me dit-elle, pour se consacrer entièrement à la vie contemplative mais je comprends le sens de leur démarche qui ne devrait pas porter ombrage à leur mission. En cheminant pour nous rendre dans leur dortoir, elle me glisse à l’oreille, que la communauté vieillit. Il est loin le temps de son plein essor aussi si nous voulons susciter de nouvelles vocations, la communauté doit impérativement suivre sans excès l’évolution des mœurs. Curieuse impression de pénétrer à l’intérieur du cloître dans un silence absolu et d’emboîter ses pas pour nous rendre dans ce lieu où pas un laïc en dehors du médecin pour les cas grave n’avait encore eu accès.
Une grande pièce toute en longueur était composée d’une suite d’alcôves séparées les unes des autres par un simple rideau, seul endroit pour retrouver un peu d’intimité. Je la rassurai, la pose d’une douche ne poserait aucune difficulté, à l’emplacement où la Mère supérieure, après consultation des sœurs, le souhaitait. Avant de la quitter pour qu’elle puisse assister aux offices, je la remerciai d’avoir accordé un peu de son temps et je l’assurais que je mettrai tout en œuvre pour que les travaux fussent exécutés dans les meilleures conditions. Je pouvais cependant, percevoir dans ses yeux une appréhension voire une pointe de chagrin. Pense-t-elle au lent recul des vocations, le temporel prenant le pas sur le spirituel inexorablement ? Je réfléchissais que dans le monde en perpétuel bouleversement, porter les souffrances de ceux qui croient et ne croient pas exige de posséder une large ouverture d’esprit et un jugement sur la nature humaine empreint de compassion.

Je quittais ce couvent de sœurs du Carmel encore sous le coup d’une grande émotion pour me retrouver brusquement confronté à la dure réalité du monde vécu au quotidien. En marchant, je me faisais sienne la pensée de Marc Aurelle : « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changée et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».

Je méditais cette pensée en réfléchissant aux obstacles qui se dresseraient sur la route d’un entrepreneur du bâtiment dans les années 60 et au-delà. Comme le jongleur, je me devrais de maintenir en équilibre les dépenses et les recettes générées par mon entreprise. Exercice oh ! combien délicat. Ce métier qui m’a procuré bien des soucis fût heureusement compensé par des bonheurs au quotidien, émaillés de rencontres avec des personnalités illustres connues du monde entier, dans leur intimité. Cette vie que j’ai vécue mérite d’être relatée en hommage à tout le personnel, ouvriers, cadres, ingénieurs, artisans dans l’âme, bâtisseurs de la France d’après-guerre. »

 

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