Ce livre explore les méandres d’une existence marquée par les traumatismes, les maladies, les contradictions familiales et les défis sociétaux, à travers l’histoire d’Anna, une femme à la fois fragile et résiliente. L’originalité de ce récit réside dans son approche intime et universelle : mêlant souvenirs personnels et réflexions, il interroge sur la complexité des relations humaines, notre capacité à surmonter l’adversité, mais aussi l’importance d’une remise en question perpétuelle. Tout comme en médecine, où nous devons sans cesse nous réapprendre pour affronter l’inconnu, ce livre invite à une réflexion sur l’évolution de chacun face aux épreuves. Participer à sa création, c’est soutenir une voix authentique et une quête d’émotions vraies. Ce livre s’adresse aux lecteurs sensibles aux récits de vie empreints de profondeur psychologique et d’humanité. Inspiré par la littérature introspective et les récits de résilience, il aspire à éveiller une réflexion sur nos parcours de vie et notre capacité à nous réinventer.

Extrait du livre

« Nous discutons avec Olivier. Il est mon ami depuis 22 ans et certainement la personne au monde qui me connaît le mieux. Une question le travaille cependant :

– « Tu as vécu plus intensément que n’importe qui. Tu n’as mis aucune limite à tes expériences, tu as affronté les pires dangers et souvent frôlé la mort. Je n’aurais pas survécu à la moitié des épreuves que tu as traversées. Pourtant, tu n’as cherché qu’à apprendre, retiré en toute chose un côté positif, et tu ne gardes aucune amertume de toutes les souffrances que tu as endurées. » …

… « Tu as plongé dans des situations où personne n’y aurait trempé un orteil, recommençant sans cesse avec la même énergie. Comment as-tu fait ? Pourquoi l’as-tu fait ? Comment ? »

– « Ce n’est rien. Il y a des femmes qui voient mourir leurs enfants les uns après les autres, de soif et de faim, et qui continuent quand même pour ceux qui restent. J’ai vu des enfants atteints du SIDA, ou touchés par le cancer, endurer des thérapies très lourdes, savoir qu’ils vont périr et rayonner de bonheur pour le moindre événement. Pourquoi ? Parce que j’en avais besoin. J’avais besoin de me connaître, de découvrir les limites que l’on ne m’avait jamais fixées, me sentir indispensable en assumant des problèmes que d’autres n’auraient pas supportés. Je ne veux pas faire semblant de vivre. Je veux partager et ressentir des instants vraiment sincères, vraiment intenses. Parce qu’au dernier jour, seuls les souvenirs me resteront. Parce que je ne tenais pas assez à ma propre vie et que j’avais besoin de la perdre pour l’apprécier pleinement. Parce que je me fous d’être centenaire si tout ne fut qu’ennui. Parce que je suis devenue assez forte pour en payer le prix, que j’avais besoin de grandir pour ne plus avoir peur. Est-ce que j’ai trouvé ce que je cherchais ?

Lorsque Laurent agonisait sur son lit d’hôpital, je restais à ses côtés des heures durant, lui parlant, lui donnant la main. Dans son coma, je n’ai jamais su ce qui lui était parvenu, et c’est seule que je l’ai vu partir. J’ai ressenti à quel point, malgré tous les efforts que je pouvais fournir, et l’amour que l’on puisse avoir, on reste enfermé dans notre enveloppe, seul à jamais. On meurt seul. Alors on essaie tous de vivre, de partager, de découvrir, on voyage, on fonde une famille, on s’établit une situation. Mais nous n’emporterons rien de tout cela dans notre tombe. Bien sûr, j’apprécie toutes ces choses et si je pouvais voyager, reconstruire une famille, je le ferais. Mais ce que j’emporterai avec moi, dans mon dernier souffle, ce seront des souvenirs… »