L’éducation empêchée
Quand l’école préfère enseigner qu’éduquer.
de Pascal Lafenêtre
A l’été 2023, des émeutes dans les banlieues nous ont montré de jeunes français en lutte contre la société française, rejetant visiblement le modèle proposé. Comment l’école de la République a-t-elle pu échouer dans sa mission de préparer ces jeunes à devenir de futurs citoyens ? Une des réponses se trouve certainement dans le refus manifeste d’éducation que l’on peut constater.
En se concentrant sur les enseignements, les savoirs et savoir-faire et en se refusant à prendre en compte les ressentis des élèves, le déni de leurs différences, le maintien et la transformation des inégalités sociales en inégalités scolaires, l’école s’interdit en effet la possibilité d’éduquer réellement les jeunes générations et de leur permettre de faire société.
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A travers de nombreuses situations vécues par l’auteur, cet ouvrage tente de montrer comment et pourquoi l’école française se refuse à prendre en compte le ressenti des élèves comme si cela avait quelque chose de dangereux pour le système scolaire.
Alors que les dernières recherches montrent l’importance de la prise en compte des émotions dans les situations d’apprentissage, l’école se refuse largement à l’entendre et continue de faire comme si les méthodes employées, le système lui- même étaient neutres dans ce domaine et n’affectaient pas les élèves au point de, souvent, les empêcher d’apprendre et de progresser. Eduquer un individu ne peut se résumer à lui enseigner des connaissances, cela passe aussi par apprendre à prendre en compte les affects qui peuvent découler de ces apprentissages ou qui peuvent les perturber.
Cet ouvrage souhaite montrer différentes situations lors desquelles les affects des élèves sont largement négligés voire interdits de manifestation et les conséquences de cela sur leurs apprentissages. Il souhaite apporter sa pierre à l’avènement d’une école réellement émancipatrice et apte à préparer chaque jeune à trouver et à tenir sa place, toute sa place, dans la société à venir.
Extrait
Je me souviens…
… des élèves de bac pro que mon épouse a pu, durant plusieurs années et grâce à un programme régional envoyer en Suède pour des stages professionnels de 3 semaines. Ces élèves, qui parlaient à peine anglais, se sont retrouvés immergés dans un univers différent du nôtre, mais valorisés par leur savoir-faire professionnel déjà conséquent à leur âge. Leur première réflexion à leur retour concernait l’ambiance dans les entreprises qui les accueillaient. Sans exception, ils étaient sidérés par le fait que le patron, quelle que soit la taille de l’entreprise, venait souvent au contact de ses ouvriers, qu’il les tutoyait et surtout que les ouvriers le tutoyaient également. Et qu’eux aussi, petit stagiaire français, avaient pu le tutoyer. Ils se voyaient mal faire la même chose dans les grandes entreprises industrielles de notre région dans lesquelles ils faisaient habituellement leurs stages. Et ils relevaient que ce tutoiement ne semblait pas empêcher le respect des ouvriers envers leur patron. Pour nos élèves de lycée professionnel, largement habitués au mépris scolaire à leur égard (Dubet, 2008, p 52), cette expérience a souvent été fondatrice. Elle leur a donné l’assurance nécessaire pour envisager plus sereinement leur poursuite d’études mais elle ne leur a pas donné pour autant une ambition démesurée, allant au-delà de ce qu’ils se sentaient capables de faire.
Notre école, qui reste à chaque époque, le reflet fidèle de notre société, instille méthodiquement et progressivement dans la tête de nos enfants que la distinction des meilleurs passe forcément par l’abaissement des autres. De peur sans doute que l’épanouissement réel des individus ne les incite trop à remettre en cause le modèle hiérarchique qu’ils rencontreront dans leur futur professionnel, notre école mine les sentiments d’appartenance collective en instillant chez les uns l’idée que la réussite est le résultat exclusif d’une lutte individuelle et du classement qu’il en résulte et en produisant chez les autres de la déception, de la frustration, des doutes sur leur valeur personnelle ou un sentiment de révolte à l’égard de la société » (Galland, 2009, p 124).
Ce n’est pas forcément le meilleur moyen d’inviter les plus jeunes à faire société, une société dans laquelle chacun, quelle que soit sa place, a droit au respect et à la reconnaissance. Mais notre école semble préférer perpétuer l’humiliation des plus faibles, des plus démunis, pour garantir sans doute leur non rébellion, leur soumission à ceux qui auront pu accéder à des places de domination. Ces derniers étant presque toujours les descendants des dominants actuels, le système scolaire leur garantit ainsi le maintien de leur position sociale et la préservation d’un entre-soi rassurant (Ogien, 2013).
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Les étapes de création
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