Après un entraînement intense et combatif, couverts de sueur, Jean-Luc partageait avec moi le plaisir qu’il avait éprouvé en lisant un écrit que je lui avais soumis. C’est à cette occasion que je lui ai proposé d’écrire quelque chose sur lui, le transportant à l’époque où les sabreurs du Japon s’en donnaient a cœur joie en s’éventrant gaillardement. J’ai initié cette aventure depuis Saint-Gilles-Croix-de-Vie, notre lieu de résidence, pour emmener mes lecteurs à travers les souks du Maroc, les jungles d’Amérique du Sud, les mystères du Japon et les ruelles de Pékin.

Extrait de  Le Samouraï Vendéen  par Alain Casteuble

« Fukumi allait de son pas alerte et léger. La petite route où il circulait était complétement encombrée par tous les marchands qui se rendaient au marché du village voisin. Il y avait, sur des charrettes à bras, des marchandises plus appétissantes les unes que les autres. Il tendit une piécette à un des marchand et pris une grosse pomme sur sa charrette. Il croquait à belles dents le fruit rouge quand il remarqua deux espèces de vagabonds qui l’observaient. L’un avait les yeux fixés sur sa bourse bien ronde. Ils avaient dû remarquer qu’il était argenté. Bien en arrière des deux malandrins, il y avait six autres voyous qui le dévoraient des yeux. Il ne se sentit pas le moins du monde mal à l’aise. Bien au contraire, il leur adressa son bon sourire en leur montrant toute la blancheur de ses dents.

Les crapules se sentaient fortes. Elles étaient nombreuses, affichant des visages émaciés et des vêtements sombres, maculés de tâches diverses. Tous portaient de grands sabres de qualité médiocre, qu’ils n’entretenaient pas, ou peu. Ils encerclèrent Fukumi, lui proposant de manière fort polie, il faut le dire, de leur confier sa bourse dont ils avaient besoin pour financer différents projets. »