Le Prix de l’amour raconte l’histoire d’Inaya, une jeune maman de 20 ans qui jongle entre sa vie de mère célibataire et ses propres émotions complexes. Sa rencontre avec Mylan bouleverse son quotidien, mais ce qui débute comme une attirance irrésistible se transforme rapidement en une relation passionnelle, marquée par la toxicité et le doute.
Ce roman aborde avec authenticité les dynamiques d’une relation destructrice et les choix difficiles qu’elle impose. Entre amour, sacrifice et quête d’identité, Inaya découvre qu’il faut parfois se perdre pour mieux se retrouver.

Accessible dès 16 ans, cette histoire sincère et poignante s’adresse à celles et ceux qui souhaitent explorer les nuances de l’amour et de la résilience face aux épreuves.

Extrait

Je suis là, immobile, le regard vide, enfermée dans ce cauchemar éveillé. Les mains d’Eliot sur moi me ramènent à un souvenir que j’ai tout fait pour enterrer. Ce premier soir où ma vie a basculé. Ce moment où quelqu’un a volé une partie de moi. La douleur, la peur, la honte… Tout revient en vague, mais cette fois, je refuse de me laisser submerger. Je bloque mes émotions, comme si un mur de verre s’était dressé entre mon esprit et mon cœur. Je ne pleure pas. Je ne montre rien. Je me transforme en une coquille vide, comme si rien ne pouvait m’atteindre. Je suis tirée de mes pensées par un bruit sourd. On toque à la porte. Mon cœur s’emballe. Ils sont là. Enfin. Eliot, tout sourire, se lève pour aller ouvrir. J’entends des voix familières, des rires, et en quelques secondes, Louna, Lara, Léo, Louis et Mylan entrent dans l’appartement.
— Salut tout le monde ! lance Louna joyeusement avant de venir vers moi.
Elle s’approche et m’embrasse sur la joue. Ce geste simple, amical, me réchauffe un instant, même si je reste figée. Mylan entre ensuite. Il me jette un coup d’œil furtif, mais c’est comme si je n’existais pas. Aucun signe de reconnaissance, rien qui pourrait indiquer qu’on a passé des nuits entières à se parler, à s’endormir au téléphone. Son indifférence me frappe plus fort que je ne veux l’admettre. Lara, Léo et Louis arrivent en dernier, m’adressant chacun une brève accolade ou un signe de la main.
— Ça va ? demande Léo en souriant.
— Oui, oui, ça va, mentis-je en forçant un sourire
Eliot revient et s’assoit à ma droite, me collant comme s’il revendiquait une forme de possession. De l’autre côté, Louna s’installe, sa présence rassurante créant un équilibre précaire. Je me sens piégée entre ces deux mondes. Entre Eliot, qui me fait peur, et Louna, qui, sans le savoir, me donne un semblant de courage. Eliot glisse un bras derrière mon dos, sa main effleurant mon épaule. Je me tends, mais je ne dis rien. Je dois jouer le jeu. Ils ne savent pas. Personne ne sait. Pourtant, au fond de moi, je me répète que je dois tenir, ne pas flancher. Ils sont là maintenant. Peut-être que tout ira mieux. Peut-être