Le principe communication

De l’impératif de communiquer
De Jawad MEJJAD

Docteur en sociologie, j’ai également une formation de base scientifique (ingénieur en électronique et titulaire d’un DEA de physique nucléaire). J’ai ainsi mené de front une riche carrière en entreprise, une activité de chercheur à la Sorbonne et d’enseignant dans des écoles de commerce. C’est sous ce multiple éclairage qu’a mûri la réflexion de ce livre, qui s’inscrit dans la mutation sociale actuelle, dans une postmodernité naissante et dans l’angoisse d’une société en perte de ses valeurs et de ses institutions. Ce livre est une tentative de compréhension de l’impératif de communiquer qui accompagne cette mutation, ainsi que de cette croyance en la communication comme antidote à l’angoisse sociétale et comme solution à tous les problèmes.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Communiquer est devenu, sans que forcément l’on s’en rende compte, l’impératif catégorique de notre temps. Quelle que soit la question, la réponse est dans la communication : vous avez un problème dans votre couple, avec votre patron, vos collègues, le gouvernement peine à faire passer une réforme, l’équipe de France ne gagne pas, ne cherchez plus, c’est un problème de communication. Or tout ceci est très récent et démarre de fait à partir des années 1950.
Notre objectif dans ce livre est de comprendre pourquoi notre société est devenue une société de la communication, où il est impératif de communiquer.
Pour le comprendre, nous allons d’abord constater les paradoxes de la communication actuelle, où nous n’avons jamais autant communiqué, mais où parallèlement les individus ne se sont jamais sentis autant isolés. Pour ensuite pointer le fait que maintenant la communication, qui était une transmission sociale, est une technique qui s’apprend, et nous présenterons quelques techniques prisées par les entreprises. Nous nous attèlerons alors à comprendre cet impératif de communiquer dont l’origine est dans les valeurs mêmes de la modernité : le rejet de la violence, l’individu autonome, l’égalité, la concurrence. La perte de valeur de ces valeurs a abouti à une société de méfiance, fragmentée. Et on compte sur la communication pour créer le liant qui manque, et assurer la cohésion de la société.


La réflexion qui sous-tend ce livre s’inscrit dans les travaux relatifs à la fin de la modernité et à l’avènement de la postmodernité, dans le sillage des travaux de F. Lyotard, M. Maffesoli, D. Le Breton, et de ceux relatifs à la communication de G. Simmel, l’Ecole de Palo Alto et D. Wolton.
J’ai pu constater l’impératif de communiquer dans l’entreprise, mais aussi observé, dans mes travaux de sociologue, que cet impératif concernait toute la société, et s’inscrivait dans la genèse de la modernité et était un marqueur de la postmodernité naissante. Par la suite, j’ai moi-même tenu des conférences et animé des séminaires dédiés à la communication, notamment dans le cadre de Masters au CNAM ou des écoles de commerce, où j’ai pu construire les fondements de ce qui a abouti à ce livre.

Extrait du livre

La société actuelle se retrouve donc avec une structure héritée de la modernité, fondée sur des individus séparés les uns des autres, recherchant leurs propres intérêts, mais avec des valeurs qui ne font plus sens. D’où le sentiment de crise et d’angoisse devant une société éclatée. Ils essaient alors, instinctivement, de faire groupe, en recherchant la bonne distance, à l’instar de deux hérissons par un temps froid : trop proches, ils se piquent, trop éloignés ils ont froid. Or pour que l’attraction puisse opérer, il faut qu’il y ait un rapprochement suffisant, sinon la force du lien est insuffisante, et il y a délitement de la société. Le lien social qui permettait la société traditionnelle ne posait pas question, et était fondé sur une structure préalable, des coutumes, des manières héritées, non discutées, qui s’imposaient à chacun dans la place qu’il occupait. Rites, rituels, et autres cérémonies codifiaient ce fonctionnement et le transmettaient de génération en génération. La société traditionnelle fonctionnait sur le principe de la légitimité : légitimité de l’expérience, légitimité des habitudes, légitimité des Anciens, alors que la société actuelle fonctionne sur le principe de la légalité : légalité des élections, légalité de la majorité, légalité des nouvelles lois qui annulent les précédentes. Dans la société traditionnelle, la société avait autorité, alors que dans la modernité, c’est le pouvoir de l’Etat qui prévaut.
Il ne s’agit pas ici de valoriser le mode de fonctionnement traditionnel et communautaire, et d’occulter notamment sa chappe de plomb, son inertie et le manque d’espace de liberté, mais de pointer que le lien social était là, donné, objectif. La modernité lui a substitué un lien social qui se veut égalitaire et individualisé, mais qui alors est devenu formel et « abstrait » pour reprendre la formulation de K. Popper. Cette abstraction fait que les relations sont théoriques, plus pensées que vécues, et quand elles voient le jour, elles sont formelles, contractualisées. L’individu moderne a des droits, alors que dans les sociétés traditionnelles, il a des devoirs. Le contrat a pris alors le pas sur l’accord, le pacte, l’entente : contrat commercial, contrat de travail, contrat de location, et même contrat de partenariat. Le contrat de mariage remplace de plus en plus l’acte de mariage, et chaque action est gérée par un contrat : pour le téléphone, pour écouter la musique, pour regarder la TV, pour allumer une lampe, pour prendre une douche, pour conduire sa voiture, …Le lien social, dont la traduction effective est la relation, est à créer ou à recréer indéfiniment, il n’est plus là à disposition. Et c’est à chaque individu qu’en revient la responsabilité. L’injonction alors est donnée à chacun de créer ce lien. Comment ? Par la communication. Mais une communication bien particulière, celle qui évite le conflit, qui explicite son point de vue tout en respectant celui de l’autre, qui convainc quitte à manipuler, dont le modèle est l’argumentation structurée. Il ne s’agit pas d’une communication de face à face, mais d’une communication d’interface. Ce qui compte, c’est comme dans un système cybernétique, les inputs et les outputs, dans une perspective de stabilité et de contrôle. La communication telles qu’envisagée par la société actuelle est comme ces remèdes qui calment les symptômes sans pour autant s’attaquer à la maladie elle-même, ils permettent à la fièvre de tomber en attendant la guérison. Il en est de même de la communication dans nos sociétés, on compte sur elle pour que la fièvre de la violence ne se déclare pas, mais sans s’attaquer au vrai problème, qui est la réalité et la consistance du lien social, des relations entre les individus.

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