Le Dernier Étudiant
Novembre 1998. Servane Berthon, en première année de lettres à Tours se retrouve poursuivie par un étrange étudiant. Lorsqu’un meurtre endeuille la faculté des Tanneurs, elle comprend qu’elle court peut-être un grave danger…
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Estelle Courtaud vous propose de participer à la naissance de son livre en nous aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus ce livre sera promu et diffusé ! En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !
Dans ce thriller qui se déroule en novembre 1998, nous suivons le personnage de Servane Berthon, en première année de Lettres, dans les ruelles du vieux Tours. Le récit se présente comme une histoire de filature. Le personnage découvre très vite qu’il est cerné par un mystérieux étudiant et se questionne sur ses intentions.
Qui est cet étudiant qui surveille et suit Servane Berthon ? Qu’a-t-elle vu de lui le soir où elle travaillait aux archives de la bibliothèque universitaire ? Rien, si ce n’est deux billes luisantes sous le réverbère.
Entre fascination et menaces, c’est une filature peuplée de créatures étranges et d’événements sinistres qui attend l’étudiante.
Jusqu’à présent je ne rédigeais que des formes brèves, notamment des nouvelles. Aujourd’hui, j’ai à cœur de partager mes textes et, si Le Dernier Étudiant trouve une résonance auprès de lecteurs, suffisamment pour qu’ils m’aident à concrétiser ce projet, j’en serais heureuse et les en remercie. J’ai voulu fouiller la psychologie du personnage, accorder une large place à la description car les détails ne sont pas anodins. Ce roman s’inspire de mes souvenirs à Tours, ville dans laquelle j’ai effectué mes études de lettres.
Extrait de Le Dernier Étudiant par Estelle Courtaud
» Il avait senti son regard. Entrevit-elle un sourire ? Un sourire ou un rictus ? L’ombre des étagères massives recouvraient intégralement les traits du visage. Aperçut-il son malaise ? Vit-il qu’elle compressait L’Enéïde contre sa poitrine, qu’elle s’était mordu la lèvre inférieure, qu’une gouttelette de sang perlait ? Il emprunta la deuxième sortie. Elle regarda la silhouette longiligne disparaître dans la pénombre. Elle s’assit, sortit sa bouteille et laissa l’eau tourbillonner dans sa bouche. Une légère piqûre : la plaie se refermait. Elle fouilla sa poche, en retira un mouchoir puis s’épongea la lèvre inférieure. Une application, puis deux : il ne restait qu’une empreinte rosée. L’écran éteint, elle rejoignit la fenêtre, à droite de son bureau. Elle tira les deux pans de velours rouge. Le tissu était lourd : il fallait un geste sec pour recouvrir l’intégralité des carreaux. Ce soir-là, soit que l’énergie manquât, soit que la curiosité l’éveillât, elle freina son élan. Dans l’interstice, elle avait une vue imprenable sur la rue des Tanneurs.
L’Université François Rabelais s’endormait dans la nuit. Des formes pressées fuyaient en direction des quais. Les voitures, arrêtées au feu rouge, s’échauffaient dans une cacophonie assourdissante. À droite, le couloir de bus, désert. Elle s’approcha, La bouche presque plaquée à la vitre, elle plissa les yeux. Une intuition. Elle reconnut l’ombre longiligne sous l’abri de bus. Impossible d’en découvrir davantage. Malgré le puissant réverbère qui éclairait la zone, la forme restait imprécise. Elle se déplaça cependant et quitta son repaire.
Cette fois, Servane distingua nettement le chapeau de feutre, la martingale qui flottait dans le vent. Elle s’empara de son mouchoir. La buée troublait sa vue. D’un geste affolé elle se débarrassa de ce filtre. Elle sentit l’humidité du mouchoir dans son poing, baissa les yeux, observa ses doigts contractés, les détendit. Le mouchoir écrasé reprenait une forme aérienne. Elle reconnut la tache rosée et releva mécaniquement la tête. Il était là, sous le réverbère, une offrande à la lumière, les yeux levés en direction du troisième étage de la bibliothèque universitaire. L’endroit même où elle se trouvait, pelotonnée dans le drap rouge ! Les anneaux s’entrechoquèrent. Servane réunit les deux pans, resta adossée aux carreaux quelques secondes. Ses doigts frémissaient : elle avait peur. Qu’avait-elle vu de lui ? Deux billes luisantes. »
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Les étapes de la création
L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la promotion et à la diffusion du livre. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une réalité, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente.
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