LE CAVALIER ROUGE
Alexandre Alimi est un jeune avocat suisse qui a tenté à travers ce récit historique de répondre à trois questions :
- Quels sont les évènements qui ont poussé le Cambodge à assassiner entre 1975 et 1979 près d’un quart de sa population ?
- Comment un homme ordinaire a-t-il pu devenir l’un des tortionnaires les plus meurtriers du 20ème siècle ?
- Comment les avocats du Khmer Rouge se sont-ils débrouillés pour défendre celui que tout accusait ?
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
Nous sommes en 2009 à Phnom Penh. Pour la première fois, un ancien responsable khmer rouge comparaît devant la justice internationale. Lida, qui est une journaliste d’origine cambodgienne, est envoyée par sa rédaction pour couvrir le procès. Elle sera très vite rattrapée par son propre passé…
Les thèmes abordés dans ce roman sont la justice, le conflit moral et le pardon.
J’ai abordé ces thèmes d’un regard neutre. Je ne voulais pas rédiger un roman à charge contre le Khmer rouge, mais je voulais au contraire interpeller le lecteur pour qu’il se demande, à travers diverses perspectives et dilemmes auxquels sont soumis les personnages tout au long de l’histoire : comment aurais-je réagi à leur place ?
Les discussions lors des audiences, quoique romancées, ont pratiquement toutes été retranscrites sans modification, malgré quelques reformulations et découpages par souci de cohérence. Je me suis imposé la règle suivante : les évènements vécus par les personnages se sont réellement déroulés ou auraient pu se dérouler tels quels.
Ce roman a pour originalité de faire vivre au lecteur, à travers la perception de plusieurs personnages, les évènements qui ont poussé les Cambodgiens à assassiner un quart de leur population.
Extrait
La ville de Phnom Penh était déserte, silencieuse.
Deux photographes vietnamiens déambulaient dans la capitale, appareil photo à la main. Ils immortalisaient les scènes de désolation, de façon mécanique, sans vraiment croire à ce qu’ils voyaient.
Des maisons étaient délabrées, d’autres détruites. Des décombres jonchaient le sol de la capitale. Des véhicules étaient abandonnés au milieu de la route. La végétation sauvage s’était invitée dans les bâtiments. Des racines et des ronces avaient pris possession des logements en s’engouffrant par les fenêtres cassées.
En seulement quatre ans d’absence d’activité humaine, la nature avait déjà repris ses droits.
Quelques rares individus erraient, l’air perdu. Leur visage contrastait avec celui des soldats vietnamiens qui arboraient un air sérieux, fusil en main.
Les deux photographes étaient les premiers civils étrangers arrivés dans la ville, depuis la prise de contrôle par l’armée vietnamienne. Leur mission était de dévoiler aux yeux du monde les premières images du Cambodge, depuis la fermeture du pays à la suite de la prise du pouvoir par les Khmers rouges.
Alors qu’ils flânaient, leur attention fut détournée par une clôture métallique blanche dominée par des fils barbelés. Contre le portail, ils repérèrent un panneau rouge sang qui dévoilait une inscription en langue khmère.
Intrigués, ils entrèrent dans l’enceinte côté ouest, lorsqu’une odeur atroce de pourriture attaqua leurs narines. Ils s’efforcèrent de retenir leur respiration.
Le complexe était composé de cinq sinistres bâtiments. Les photographes se dirigèrent vers le premier édifice, la porte était remplacée par des grilles. Ils entrèrent.
La journée était froide, mais ce ne fut pas la température qui glaça le sang des deux visiteurs. Du sang tâchait le parquet, des pucerons collaient le sol. A côté, traînait une boîte de munition remplie d’excréments.
Devant eux, une scène macabre : le corps sans vie d’un homme égorgé et enchaîné sur une couchette en fer. Les photographes venaient de découvrir la prison de Tuol Sleng, plus connue sous le nom de S-21.
Ils venaient d’entrer dans l’enfer des Khmers rouges.
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Les étapes de création
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