L’Armée des Anges
J’ai toujours écrit : à l’âge de 12 ans, mes premières pièces avant de rejoindre une troupe de théâtre. Puis je me forme à la danse à Rennes et rejoins Paris où je poursuis mon apprentissage. Je travaille tour à tour comme pigiste sur des tournages télés, attachée de presse pour une entreprise de jeux de société, modèle… Je rejoins ensuite le Théâtre du Rond-Point dont je dirige le restaurant de nombreuses années. Je décide à l’aube de la soixantaine de vouer désormais ma vie à l’écriture en effectuant une formation de lectrice-correctrice et en rédigeant un prochain roman.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
L’Armée des Anges est le récit d’une partie de ma vie. Je l’ai offert au personnage d’Isa qui s’est alors mis à vivre au-delà de moi. La fiction n’a eu de cesse de se mêler à la réalité, sans que je ne perde jamais ce que je voulais avant tout partager avec mes lecteurs : le fait que la poésie est partout et qu’il ne faut jamais cesser de croire en la puissance de l’invisible. C’est cela qui m’a sauvé. J’espère que ce livre donnera de la force, de l’espoir aux lectrices autant qu’aux lecteurs.
Cette longue aventure solitaire que j’ai vécue en écrivant ce livre a toujours eu pour but de la partager avec le plus grand nombre.
Que vous participiez à cela me touche beaucoup et je vous en remercie.
Extrait
Je me souviens de notre premier week-end ensemble à une heure de Paris, invités dans la maison de campagne du médecin, François, avec lequel il travaille.
Le train roule et fabrique en cadence des toiles éphémères.
Je colle mon visage à la vitre qui reflète sa silhouette penchée sur son ordinateur.
Je pense au matin, à ses hurlements qui ont entamé ma joie de partir, Isa tu es lente, tellement lente ! Ça me rend fou les gens qui ne comprennent pas les choses rapidement, qui n’agissent pas au quart de tour.
Les gens, c’est moi.
En arrivant sur le quai, il se plaint du wagon que j’ai choisi, tellement loin, impossible à atteindre.
— Pourquoi t’as choisi la dernière voiture ?
— On ne peut pas choisir sa voiture !
– Bon, ok, mais si on est juste, la chose juste arrive. Ça prouve encore une fois que tu n’es pas accordée. Tu dois l’être constamment comme un instrument de musique.
Comme souvent, je pense qu’il a raison. Ne met-il pas en exergue une de mes règles de vie ? Être en phase avec soi-même pour que la vie devienne fluide.
Il me demande de porter les sacs car lui ne peut pas avec son gobelet de café qui lui brûle les mains. Subitement, il s’arrête et critique la femme qui marche devant lui, aussi lente que toi celle là, elle m’empêche d’avancer et prends tout l’espace, avec ce type à ses basques qui porte sa valise.
Il s’emballe :
— Putain, ces bonnes femmes, tout leur est dû ! Et ces mecs, des toutous ! Mais qu’est ce qu’ils ont dans le cul pour se faire avoir tout le temps. Et elle qui fait la belle alors qu’elle est hideuse en plus. Comment veux tu qu’il trouve comme moi l’être extraordinaire ?
Extraordinaire ! Je ne suis pas extraordinaire.
Je déteste quand il est ainsi et il l’est de plus en plus souvent. Je ne comprends pas sa misogynie ridicule, son égocentrisme démesuré, son manque de cohérence si éloigné de ses prières et de tous ses discours spirituels.
Les tableaux défilent maintenant à grande vitesse et mon corps fatigué s’engourdit.
Je tressaille quand il crie :
— Oh non, tu ne vas pas encore dormir !
Il ajoute :
— Puisque c’est comme ça, je vais me chercher un autre café.
Je ne l’entends pas revenir et sursaute à nouveau quand il dit :
— Ah cette manie que tu as d’être toujours fatiguée. Putain Isa, fais un effort et réponds-moi quand je te parle.
Il marmonne toutes sortes de reproches, tu n’es pas la seule à travailler, il faut que tu arrêtes de jouer les victimes, pour une fois que l’on part ensemble tu dors…
Je le trouve injuste. Mes horaires de travail, ses discours nocturnes abrègent mes nuits et surtout ma gentillesse et mon écoute à son égard ne méritent pas un tel traitement.
Je me redresse et perds pour la première fois le contrôle.
— Fous-moi la paix ! J’en ai marre ! Je veux juste dormir, t’as pas compris ?
Le café encore chaud qu’il jette sur moi dessine une croix sur mon corsage.
— Tu es folle, complètement folle de hurler comme ça. Non mais ça va pas ? Et c’est moi que les gens regardent en plus. C’est moi que l’on va traiter de salaud. Tu prends les gens de haut alors que tu sais rien foutre ! Tu me fais penser à mes frères !
J’oscille entre la peur et la rage. Des pensées m’assaillent, le planter là maintenant, quitter ce siège, prendre mes affaires, lui dire d’arrêter d’être une personne aussi odieuse, aussi méchante.
Mais dans ce monde à l’envers, je m’empresse de nettoyer la tache sur mon corsage, m’assois de nouveau en face de lui qui m’ignore, lui murmure des excuses d’avoir agi ainsi en prenant cette voix inconnue et trop douce.
Baisser la tête, fermer les yeux, vouloir être invisible.
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Les étapes de création
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