Sur le thème de la recherche de ses origines, j’ai souhaité immerger le lecteur dans un monde où la Terre n’est que l’ombre d’elle-même. Une période de glaciation inédite dans l’histoire humaine oblige tous les êtres vivants à se mettre à l’abri sous d’immenses biosphères.
Du haut de ses douze ans, Laïos n’est qu’une poussière d’étoile dans ce monde hostile. Pourtant, il n’a qu’une seule mission, celle de protéger sa sœur Gaïa.

Mais comment échapper à la haine sans borne de celui qu’on appelle « le bourreau » ?

Vous trouverez dans mon histoire des univers et des êtres fabuleux aux destins croisés unis dans leur quête de survie. En participant à l’élaboration de mon projet d’édition, vous donnerez vie à mes personnages que j’ai créés avec tant de plaisir.
Et si vous avez gardé votre âme d’enfant, vous vous laisserez sans nul doute emporter par la magie de ces mondes tout droit sortis de mon imagination.

« L’ombre de la nuit se propageait lentement au-dessus de la cité oubliée. Il faisait froid, si froid que Laïos ne sentait plus depuis longtemps ses mains nues et engourdies, figées malgré elles sur les frêles épaules de sa sœur Gaïa. Le jeune garçon ne devait pas lâcher prise et soutenir tant qu’il le pouvait encore, celle qu’il devait protéger contre tous. Son regard se posa un bref instant sur le visage pâle de la petite fille et son cœur fut pris dans un étau rendant chaque battement plus douloureux que le précédent. Laïos resserra son étreinte protectrice. À cet instant, Gaïa sortit de sa torpeur et adressa au jeune garçon l’esquisse d’un sourire. Ses lèvres livides, bleuies par le froid ne pouvaient lui en offrir davantage.
Les enfants épuisés, à bout de forces, avançaient péniblement, la tête courbée. Autour d’eux, se dressaient des immeubles délabrés. Certains menaçaient même de s’écrouler. D’autres étaient à ciel ouvert, livrant leurs entrailles aux intempéries.
Les deux enfants luttaient contre les rafales de vent qui leur coupaient la respiration. Laïos leva la tête et scruta la folle sarabande que dessinaient des nuages noirs dans le ciel. La nuit allait prendre possession de la cité et plonger chaque ruelle dans son encre noire.
Le temps était compté avant que le froid ne devienne plus tranchant qu’une lame de rasoir. Le jeune garçon devait trouver un abri sûr pour passer la nuit. La prudence lui dictait de changer de lieu de couchage chaque soir, mais cela n’était pas toujours possible.
Cette journée avait été longue particulièrement éprouvante pour les deux enfants qui erraient ainsi depuis près de cinq jours. Leurs forces déclinaient à mesure que les heures s’égrenaient. Laïos évitait soigneusement de croiser les regards des quelques êtres que le hasard mettait sur leur route. Pourtant il ne put éviter la collision avec un individu surgissant de nulle part. Il lui parut immense et monstrueux. Son visage difforme et bosselé n’avait rien d’humain. Quand l’étrange personnage saisit avec force le bras de Laïos et vociféra des paroles incompréhensibles, Gaïa se détacha brusquement de son frère. La petite fille demeura figée telle une statue de pierre, sa bouche formant un cratère béant d’où aucun son ne s’échappait. »