Ce livre est l’histoire d’un homme avec ses doutes, ses peurs, ses envies, ses privations. Pensées avouables et inavouables, choses que l’on ne peut pas dire même à une psychologue ou dans un groupe de parole. La solitude mentale dans une vie.
Ce texte est aussi une reconnaissance pour le travail des infirmières et autres soignants, mais surtout il est une information sur ce que veut dire aidant dans la vie d’un homme. Fidélité envers une femme, qu’il paya au prix fort malgré les apparences…

Ce projet pour informer sans tabou, sans honte, ce que ressent l’aidant au long cours.

4e de couverture

Pierre est aidant, son épouse souffre d’une sclérose en plaque à progression lente. Cinquante ans d’évolution de cette maladie qu’il doit gérer au quotidien.
Deux enfants adolescents, une vie professionnelle intense, avec une femme qui perd son autonomie de jour en jour pour ne plus pouvoir assumer les gestes les plus simples.
Pris dans le tourbillon de la vie il assume sur tous les fronts jusqu’au jour où il perd pied, et ne sait comment s’en sortir, la fuite devient son obsession. Il rencontre une femme, tombe amoureux au plus mauvais moment de l’évolution de la maladie. Son épouse enchaine les crises et avec elles les hospitalisations. Les médecins ne lui laissent plus d’espoir. Pierre est tiraillé entre l’amour offert et sa parole donnée. Le rêve ou le cauchemar. Il devra choisir…
Il ouvre la boite du puzzle de sa vie remplie de papiers, carnets, cinquante ans d’écriture font ressortir mille souvenirs. Une vie offerte, une vie subie…
Roman tiré d’une histoire vécue. À conseiller à tous les soignants concernés par le handicap et le monde des aidants.

Extrait

Maintenant, seul son esprit avait un regard perçant, mais pour voir quoi ou qui ? Son futur,
Lucie savait qu’elle n’en avait plus ; il n’existait plus hors les murs de cette maison. Plus de théâtre, de restaurant, de cinéma, en un mot plus de culture, sinon qu’au travers du petit écran.
Elle en souffrait, alors qu’elle s’était toujours intéressée à la vie culturelle de ce monde.
Heureusement il y avait encore Arte pour la nourrir de ce festin artistique, mais c’était sans le plaisir de sortir, sans voir les gens, sans leur parler, sans communier d’un regard ou de quelques mots d’une émotion partagée sur l’instant. Seul son mari l’accompagnait dans cette traversée du désert qu’est la vie d’une malade.