La voie de l’inconditionnel’ est un ouvrage dont l’originalité est de permettre au lecteur d’aborder ou d’approfondir ses connaissances dans le domaine de la spiritualité à travers des histoires romancées qui sont en prise directe avec la vie quotidienne. La réalité est en effet une excellente école pour expérimenter concrètement la spiritualité.

L’ambition de l’auteur est d’offrir différents niveaux de lecture afin d’intéresser tout autant le lecteur familiarisé avec la spiritualité que celui pour qui ce domaine renvoie à de l’indifférence, de la méfiance ou du rejet.

Dans cette optique, les nouvelles écrites par l’auteur sont sans cesse alimentées par des paroles de personnes compétentes dans le domaine spirituel. Le grand nombre et la redondance des citations sont un choix assumé par l’auteur pour insister sur l’universalité du message dispensé par les maîtres  authentiques. C’est par la répétition qu’on apprend.

Dans une époque plus que jamais tourmentée, puisse ce travail apporter au lecteur des clés pour l’aider à comprendre que le chemin spirituel est devenu d’une importance cruciale, tout autant pour l’humanité dans son ensemble que pour aider chacun à vivre de manière plus apaisée.

Extrait

C’est après coup qu’on s’en veut de n’avoir pas su répondre du tac au tac à une agression verbale : « sur le moment, je n’ai pas su quoi dire… j’aurais dû lui dire que… ça lui aurait cloué le bec. » Après avoir été touché par le flash du réel, on tente de reprendre la main en transformant à toute vitesse la réalité en l’idée d’un bien, d’un mal, d’un mieux, d’un moins bien, d’un pourquoi, d’un comment, d’un pourtant ou d’un « mais si ». Bien qu’on se soit déjà cassé la figure, on se dit qu’on ne serait pas tombé si on avait fait attention. On tente ainsi a posteriori de trafiquer la réalité par toutes sortes d’arguments fallacieux : jugements, culpabilisations, comparaisons, regrets, remords… Parfois, un éclair de lucidité nous fait dire que « ça ne sert à rien de vouloir revenir là-dessus » ou que « ce qui est fait est fait ».

Hélas, on ne met pas ces paroles de bon sens en application parce qu’au fond, on refuse encore et toujours ce qui n’est plus. Notre présomption est double : d’une part, se croire capable de prévoir ce qui n’est pas encore arrivé et d’autre part se croire pouvoir modifier ce qui est déjà arrivé. Tout à notre aise pour nous projeter dans le passé qui n’est plus ou le futur qui n’est pas encore (et qui sera peut-être), nous sommes incapables de saisir que la fête est déjà terminée quand on essaie de se mêler de la partie.

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« Pouvez-vous rencontrer ce qui est avant les pensées qui s’y rapportent ?
Avant l’idée que c’est inconfortable ? »
Joey Lott