Ce livre explore un thème poignant : la jeune prostitution masculine, née du manque de moyens, de solutions financières et de l’abandon familial. C’est le début de mon histoire, celle de ma vie « d’escort boy ».

Ce récit parfois brutal, drôle par moments, mais toujours sincère, dévoile la réalité d’un jeune homme vulnérable, laissé pour compte, qui n’a trouvé d’autre issue que de se prostituer. C’est le témoignage d’une époque où, pour survivre, il fallait vendre plus que de la force de travail : vendre son intimité.

À travers ce livre, j’invite la société et les gens à prendre conscience de ce phénomène et sur la réalité de l’ouverture de la prostitution des jeunes dans ce monde, de ce qui peut contraindre un jeune majeur à en arriver là…

Destiné à un public averti, et au monde gay, ce témoignage espère provoquer une prise de conscience collective pour éviter que de telles situations se reproduisent.

Intéressant, oui, vous l’avais-je dis ?
Voilà qui pouvait l’être au premier abord !
Ce jour-là, comme tant de fois, j’avais un de ces rendez-vous tant attendu, dans un lieu public avec un homme qui souhaitait « louer » mes charmes.
— Mais quel casse couilles ! M’avait-il déjà écrit sur le site « Planète Roméo ». Et comme à chaque fois cet argent m’était vital.
Je prenais sur moi et vous passerai les détails intimes volontiers, sur ce que ce mec m’a fait supporter des heures et des heures durant.
— C’est toi l’escort ? me lança-t-il.
À ce moment précis, mon cerveau, lui, pense d’un soupir, oui, hélas, à mon grand désarroi, c’est bien moi le jeune mec, qui, faute d’opportunités de faire le moindre parcours d’études supérieures, soutien familial, faute de manquer de tout et d’être livré à moi-même dans ce monde.
C’est, avec ma plus grande maitrise, mon plus beau sourire forcé, que je répondis : — Oui c’est moi, je suis Max.
À cette période de ma vie, et sans doute pour ne pas perdre toute estime de moi, j’avais pris pour habitude de « serrer » la main de mes clients, j’y mettais un point d’honneur.
Alors en le voyant, je lui serrais la main, en découvrant, cet homme âgé d’une bonne grosse quarantaine d’années, habillé sinon accoutré, comme « un collégien démodé ».
Mais ma petite voix intérieure me faisait savoir qu’il fallait repartir…