Au petit matin, un joggeur découvre le cadavre d’un SDF.
Le corps entièrement dénudé a été agenouillé comme en prière, le front reposant au sol.
Ses bras sont allongés devant lui. Ses chevilles et poignets sont liés au moyen de fil électrique.
Une horrible blessure a déchiré sa gorge.
Sur son front, un chiffre a été gravé au couteau.
Persuadé qu’il s’agit d’un meurtre rituel, le capitaine Christophe Berthier ne se doute pas qu’il est loin d’être au bout de ses surprises…

Entièrement nu et appuyé contre le palier inférieur, le supplicié était agenouillé comme en prosternation.
La stèle qui dominait de quelques mètres les degrés en escalier sur lesquels reposait sa base, portait à son sommet le buste de Marc-Antoine Desaugiers.
La sculpture blanchâtre paraissait regarder le cadavre d’un œil indifférent.
Les mains avaient été attachées dans le dos au niveau des poignets au moyen de fil électrique semi-rigide serré et torsadé à l’extrême.
Les pieds étaient liés de la même manière par les chevilles.
La tête reposait au sol, en appui sur le front.
Semblant partir du milieu du corps, une épaisse flaque de sang figé s’étalait à l’arrière…
… Retourné sur le dos, le cadavre dévoila tout autre chose. La gorge ne présentait pas une blessure, mais trois ; dont deux absolument semblables.
Deux trous circulaires aux bords déchirés, comme si on y avait planté puis retiré plusieurs fois un fer cylindrique possédant un ou deux redents.
Une sorte de flèche…