La Petite Fille du 15ème
J’ai écrit ce livre parce que je pensais qu’il pouvait toucher plusieurs générations, la mienne et celle de la jeunesse actuelle. L’enfance et l’adolescence des années 50, 60 et celles de maintenant. Je pense que beaucoup se reconnaitront dans le parcours de cette petite fille.
Ce récit est vivant et plein d’anecdotes croustillantes. Il se déroule au cours des évènements de l’époque, qui marquèrent l’histoire de notre pays.
Je vous propose d’être acteur et actrice de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
C’est le parcours d’une petite fille qui grandit dans le quinzième arrondissement du Paris, des années 50 jusqu’au début des années 70. Son immeuble, ses parents, ses écoles, ses camarades de classe, ses vacances, l’amitié, ses premières amours, ses premiers pas dans le monde du travail, le sexisme, le harcèlement. Avec le témoignage de ses parents, sur ce qu’ils ont vécu pendant la guerre 39-40. C’est un récit vivant, plein d’anecdotes croustillantes, avec des sentiments, des émotions. Une histoire simple qui se déroule au rythme des évènements, la guerre d’Algérie, les attentats commis par l’OAS, mai 1968. La fin des trente Glorieuses qui s’annonce.
C’est le deuxième ouvrage d’Annie-Louise, après « Les gens du Mas ». Elle a toujours eu le goût des mots, écrit des nouvelles, des poèmes et des petites pièces de théâtre. Mais l’envie d’écrire un livre lui est venue sur le tard. Autodidacte, elle n’a jamais fait d’études littéraires, son style est simple et à la portée de tous. Ce recueil est un mélange de faits réels et de fiction.
À chaque fois il y avait une discussion avec mon père, qui ne comprenait pas que son frère aille à ces spectacles. J’ai compris beaucoup plus tard pourquoi. Ces festivités avaient lieu au Vel D’Hiv, et depuis la rafle de juillet 1942, mon père n’y a plus remis les pieds. J’ai eu toutes les explications, bien des années après, lorsque j’ai été en âge de comprendre. Et maintenant encore, en écrivant ces lignes, je regrette d’être entrée dans ce Palais des Sports qui n’avait de palais, que le nom.
Toutes ces périodes se bousculent, se mélangent un peu, mais je me souviens très bien que je voulais savoir, je posais des questions et que certaines réponses me touchaient profondément. J’avais du mal à croire que tant d’horreurs aient pu se produire, un peu partout. Ma mère m’a beaucoup parlé de ces années de souffrance, de peur, d’insécurité. Elle m’a dit que quand elle allait travailler en métro, elle essayait toujours de monter dans le dernier wagon. Quand il restait de la place, les gens se tassaient au maximum, enfin pas tous. Car le dernier wagon était réservé aux Juifs, ceux qui portaient une étoile jaune. C’était un peu comme un défi, et si des Allemands les voyaient, ils les faisaient descendre, pour les faire remonter dans un autre wagon.
Trois Romanichelles et plusieurs enfants, je ne les ai pas comptés. Elles restaient dehors, n’osant pas entrer. Je n’en revenais pas. Ma grand-mère est arrivée :
─ Eh bien entrez donc, c’est la première maison que vous faites ?
Mais de quoi parle-t-elle?
─ Bonjour, on nous a dit que vous nous prendriez un panier. Chez les voisins, ils se sont tous enfermés. Nous allons quand même aller voir dans le village.
─ C’est vrai, je prends toujours un panier quand d’autres tribus s’arrêtent ici. Mais vous êtes trois ? Montrez-moi ça ! Ils sont vraiment beaux. Sylvie choisis en trois, un à chaque dame.
Je ne comprenais rien à ce qui se passait.
Je regardais les paniers en osier, tous plus beaux les uns que les autres. En même temps j’ai compris l’origine de tous ces paniers que ma grand-mère semblait collectionner. À chaque fois que nous venions, nous en remportions plusieurs. Ma mère en distribuait à mes tantes et aux voisines. J’en ai donc choisi trois, sans rien dire. Ma grand-mère a continué de m’étonner : ─ Sylvie, sort la boîte de bonbons qui est dans le buffet et offres-en aux enfants.
Je me suis sentie soudain importante. J’étais heureuse de donner de mes bonbons à ces enfants, pas comme les autres.
Pendant que ma grand-mère papotait avec les dames, je suis sortie avec les enfants. Et c’est là que ce que j’appelle « le miracle » s’est produit. Une petite fille, un peu de ma taille, les cheveux et les yeux noirs elle aussi, est venue vers moi avec un grand sourire et m’a textuellement demandé :
─ Tu veux bien être mon amie ?
Je ne rêvais pas, j’étais sur un nuage. Ici personne ne voulait de moi comme amie et cette petite fille, cette jolie Gitane voulait que je sois son amie.
─ Oh ! Oui, je veux bien, je m’appelle Sylvie.
─ Je sais, j’ai entendu la vieille dame t’appeler comme ça. Moi c’est Sarah.
Elle m’a prise par la main en m’entraînant vers leur camp.
─ Mémé, je peux y aller ?
On ne parlait pas encore de sexisme. On aurait dû pourtant, car il fallait être courageuse quand on était une fille pour entrer dans un laboratoire où filtrait une simple lumière au sodium ou carrément dans le noir complet. Je préférais de loin le train fantôme, avec des trucs bizarres qui vous frôlent que toutes les mains baladeuses de ces photographes en herbe. Les professeurs ne semblaient pas choqués outre mesure. La photographie, et le cinéma au départ étaient faits pour les hommes, m’a dit un prof quand j’ai osé aborder le sujet. Les femmes, elles étaient devant la caméra mais pas derrière. Il fallait donc rester vigilante c’est tout. Ce n’est pas moi qui allais révolutionner le métier.
− Ici, on ne dira pas que c’est le droit de cuissage, mais ça y ressemble. Quand une fille le botte, elle a intérêt à être gentille. La chef en bas, si elle est chef, c’est qu’elle a été gentille. Tout le monde le sait. Et la patronne, tu l’as vue, la patronne ? Elle est arrivée comme toi, toute mignonne, toute gentille, c’est une fille de l’est. Alors pour elle quelle aubaine ! Tu as vu dans le garage l’Alfa Roméo à côté de sa Lamborghini au vieux, eh bien c’est lui qui lui a achetée. Il lui a quand même fait deux gosses, il a trente-cinq ans de plus qu’elle. Elle est dans sa cage de verre et ne voit pas qu’il la trompe à tout bout de champ, ou alors elle le sait, mais ferme les yeux. On préfère te prévenir, c’est un prédateur le tôlier.
-
Les étapes de création
Mon objectif est d’atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l’impression et la promotion. C’est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, auteures, lecteurs, lectrices, amoureux et amoureuses des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.