La nuit n’a pas sommeil
Six ans après mon dernier recueil, j’ai rassemblé 90 poèmes récents de veille ambulatoire, visitant amours, exigence de liberté sans muselière prophylactique, m’instruisant dans les rêves et la conquête du silence de la nature et du partage intime, conservant les bribes tenaces du vivant.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
La veille passée à tamiser les mots, à se faire accepter par la nuit qu’on porte en soi sur ses épaules, les yeux fermés, à la recherche de la langue douce pour que la beauté advienne, avant même la parole, malgré toutes les ronces des souvenirs. Atteindre la lente marée haute de l’inspiration, rendre compte et rendre grâce pour l’amour reçu, immérité, le salut de l’oiseau sur le pré où il s’agit de trouver la pente et de se laisser porter. La nuit est un train immobile paré de trophées rassemblés durant le jour auquel on accède par l’étreinte et par les éblouissements de la nature somnambule qu’on porte en soi. Souvenirs thésaurisés de sourires qu’on dépense en billets d’entrée pour quitter les chrysalides de la solitude, délesté à l’écoute du pouls double de l’intimité partagée. Quitter tous nos habits de cérémonie. Nouer la gerbe de l’adéquation corps-nature, exaltation de la chanson commune aux veilleurs rassemblés en attente des surprises d’une magie imprévisible. La voix enfin trouvée nous précède et nous guide, tout habillés de vent. Elle est là, basse continue qui accompagne le jour qui naît. On ne sait pas encore que c’est la nôtre. Le baiser sur les haies cotonneuses annonce l’arrivée prochaine du soleil qu’on saura cueillir. Le silence plante ses premières pousses et la lumière emplissant nos poumons les remettra en marche. Les poèmes sont un ensemencement qui déterre un nouveau soleil et ouvre les yeux de l’âme à une vitale harmonie : nos chevilles ailées s’impatientent.
Extrait
GERBIER DES PEAUX
Maillage qui s’effiloche,
impatience patente
du gerbier tendre des peaux.
Masque noir ôté,
dernière trace qui s’écarte,
devant le sésame de la nudité.
D’UN MATIN SOMNAMBULE
Privée de son,
c’est la couleur qui entonne
l’air marin du paysage
et l’oeil mi-clos d’un matin somnambule
passe en revue les teintes indigo
et l’aube titubante, pétrifiée,
imite un coucher de soleil.
GRATITUDE
Les houles ne s’éloignent pas, se fondent
dans l’humus de la vie matinale,
ajoutent un crépitement
comme rameaux de palmes
à la brise la plus intime,
celle du ballottement
du train immobile, paré
de la nuit.
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Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels.