Les créateurs de La légende du Capitaine Barbe-Yeux

Marian

Influencé par sa mère, mais suscitant le désarroi de son père qui n’a pas réussi à en faire un manuel pendant trois décennies, Marian Mangin développa un intérêt pour les arts, initiant son parcours avec le piano. Par la suite, il explorera d’autres sphères créatives, s’adonnant à la peinture et se lançant dans la composition musicale. C’est à la suite d’une plaisanterie partagée avec Adrien Chabrier que Marian se tourna vers l’écriture de ce livre, marquant ainsi une nouvelle étape dans son parcours artistique.

Adrien

Bercé dès son plus jeune âge par la bande dessinée franco-belge et par les mythes de l’Antiquité Grecque et Egyptienne, Adrien Chabrier voue très vite un intérêt particulier pour l’humour et l’imaginaire. Toujours enclin à faire rire son entourage, il ne pensait pas qu’une de ses nombreuses blagues serait un jour à l’origine d’un roman coécrit avec son camarade Marian Mangin : La légende du capitaine Barbe-Yeux.

Leur projet

Ce récit prend racine sur le lieu de travail, lors de l’appel d’un client, la mairie de Saint-Médard-de-Barbezieux, ayant donné l’inspiration du nom du héros. Il n’en fallait pas plus pour débuter l’aventure d’une écriture à quatre mains. L’un nourri par les romans de Dumas, l’autre par la Mythologie Grecque, leur goût commun pour l’humour absurde et les histoires originales donneront naissance à un héros se voulant héroïque, inspiré par les divinités… Mais aura-t-il les épaules qu’il se vante d’avoir ? Cette histoire se veut comique, vous faisant passer un bon moment à travers le périple de ce pirate un peu gauche mais à la volonté sans faille.

Extrait

La douleur qui l’avait fait perdre connaissance réveilla lentement Édouard.
Regardant autour de lui, il reconnut dans une faible lueur la cale du Pélican. Celui-ci devait commencer à couler, de l’eau montant jusqu’aux chevilles du jeune matelot. En essayant de bouger, il se rendit rapidement compte qu’il était maintenu contre le mur par deux hommes gigantesques qui lui tenaient fermement chacun un bras. Ces deux gaillards mesuraient deux mètres vingt-cinq et étaient des plus impressionnants, leurs pieds et bras surdimensionnés leur donnant une allure de géant. Leur visage disgracieux offrait au spectateur malencontreux une mâchoire proéminente à l’excès ainsi qu’une seule dent restante, l’incisive basse latérale droite pour l’un, gauche pour l’autre, qui pointaient le bout de leur nez en passant par-dessus la lèvre supérieure de chacun, comme si la bouche agitait un drapeau blanc, dernier espoir de paix envers n’importe quel aliment solide qui lui serait proposé. Comme tout vêtement, ils portaient un maillot rayé bleu et blanc bien trop court laissant pendre leur bas-ventre au regard de tous. Un bandana bleu ne laissant paraître s’ils étaient propriétaires de cheveux ou non était solidement fixé sur leurs têtes, enfin, leur panoplie était complétée par un pantalon noir déchiré devenu presque un short et de vieilles grolles en cuir.
« Tenez-le bien ! retentit une voix enfantine dans l’ombre.