La Fille de soie
Née à Buenos Aires en 1981, l’auteure vit en France depuis plusieurs années. Ses goûts la portent vers les littératures de l’imaginaire et l’art de la comédie. Les contes, nouvelles et saynètes sont, en prose, ses formes de prédilection, car elle aime à travailler sur des outils narratifs resserrés, qui impliquent une forte unité stylistique. Les conteurs anciens et modernes, de Boccace à Tokarczuk, font ses délices ainsi que les ouvriers de la prose brève – entre autres Prassinos, Cortázar, Mrozek, au hasard.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
Des jumeaux oniriques, un tyran de papier, un automate féru de poésie, une musicienne à la harpe impossible, un panthéon entier de gastéropodes, voilà quelques-uns des personnages qui peuplent les contes et nouvelles de La Fille de soie. Les dix-huit récits rassemblés ici font la part belle aux bizarreries nées des situations les plus ordinaires, à la folie qui s’engouffre au sein même du quotidien. Dans une veine tantôt fantastique, tantôt humoristique, tantôt lyrique, ce recueil invite le lecteur à se laisser gagner tour à tour par l’inquiétude, la rêverie ou le sourire. Lui sera-t-il donné, au gré de ces pages, d’aborder un précipice ou un château, le grand large ou l’antre d’un assassin ? L’un et l’autre sans doute, pourvu que le voyageur veuille s’emparer du fil et le suivre…
Extrait
Lorsque Aline était née, dans le sang et le placenta comme ses frères aînés, ni sa mère, ni son père, ni la sage-femme n’avaient vu chez elle de signe particulier. Ce n’est que le lendemain, quand la Léonarde avait toqué à la porte, qu’une inquiétude s’était fait jour dans le cœur des parents.
Personne n’avait plaisir à rencontrer d’ordinaire la vieille guérisseuse, qu’on savait un peu devineresse, encore moins quand on ne l’avait pas appelée. Toute voûtée, les cheveux criblés de feuilles et de terre, elle avait quitté ce matin-là la cahute qu’elle occupait en bordure du village, à côté d’un grand figuier moins tordu qu’elle, pour venir jusqu’à cette maison où, sans qu’on l’eût priée, elle s’était frayé un passage jusqu’au berceau. Là, elle annonça la naissance de la fille de soie, lui prédit un grand cœur et déclara qu’il lui faudrait se méfier des bohémiens, car c’était par eux qu’elle devrait périr. Cela fait, elle se retira, laissant derrière elle une odeur de sous-bois.
Alors, les parents examinèrent leur dernière-née et constatèrent, à l’aide d’un compte-fils, que la Léonarde avait dit vrai : tout le corps d’Aline était fait de soie de différentes couleurs, d’une tissure régulière, sans raccord ni couture.
Illustrations :
William Blake, The wandering moon (1820).
Odilon Redon, L’enfant à la coupe (1894).
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Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.