• Vous aimez les récits de vie, la résilience ;
• Vous aimez la poésie ;
• Vous aimez, le développement personnel, le coaching, la psychologie ;
• Vous aimez rire, l’humour, les jeux de mots, les drôleries ?

Que vous ayez entouré 1 à 4 point(s), ce livre est fait pour vous. En effet, c’est un livre 4-en-un. C’est un récit de vie au format et au style atypique et décalé. À la fois touchant et amusant, il raconte des évènements de vie traumatiques avec un humour au second degré. Il transpire et inspire la résilience. Il embarque le lecteur dans un vécu si réaliste qu’il ne peut décrocher des textes principalement rédigés en prose, ponctués de chansons et de poèmes.

Si vous n’avez entouré aucun point, ce livre est fait pour vous quand même, car il se pourrait bien que le mélange des genres vous plaise beaucoup. Un peu comme quand on aime un gâteau alors qu’on n’aime ni les œufs, ni le sucre, ni la farine, ni le beurre séparément. C’est la magie du mélange !

Extrait

Nous filons chez mon médecin traitant. C’est un vieux de la vieille, il en a vu des vertes et des pas mûres, il n’est pas du genre à paniquer ni à ouvrir son parapluie au moindre risque d’être potentiellement attaqué pour non-respect d’un protocole-prêt-à-l-emploi-et-uniformisé. Il a gardé sa sagesse et son libre arbitre de médecin responsable. Et il me connaît depuis 15 ans. Il m’explique que j’ai probablement fait une migraine « avec aura » (j’y suis sujette depuis que j’ai 20 ans), qu’il n’est pas inquiet, mais il me prescrit un scanner cérébral « en urgence » par précaution. En urgence relative, j’ai récupéré, je suis juste épuisée, il n’y a plus de symptômes et je suis sous surveillance personnelle et familiale. C’est-à-dire que nous sommes vendredi soir et que je trouve un rendez-vous pour le lundi matin.

Pas question de prendre le volant, principe de précaution, encore une fois. C’est mon fils aîné qui me conduit à ce rendez-vous. Le premier scanner de ma vie. J’appréhende un peu. Les gens ont un don pour vous raconter leurs histoires terrifiantes d’examens. « On croirait étouffer dans la machine ! », « On doit rester tellement longtemps sans respirer ! », « On a froid ! », « On est tout nu » !, « On m’a gardé ! » etc. De fait, je crois bien que je crains plus l’examen en lui-même plutôt que ses résultats. Quel soulagement une fois le scanner passé ! Ouf, je peux me poser en salle d’attente avec mon fiston. Je respire, il n’y a plus qu’à attendre le compte-rendu écrit en bouquinant. Comme en radiologie. J’en ai déjà passé, des radios. Coolos. Examen normal et nous rentrerons tranquilou à la maison, repos, next.

Sauf que ô surprise ! Le médecin radiologue m’appelle et m’invite dans son bureau. L’expression « Mon sang n’a fait qu’un tour » prend alors tout son sens. Impression que mon cœur s’arrête de battre. Si j’étais encore sous scanner, on verrait mon amygdale saturée en émotions, et mon lobe frontal vide de toute énergie, incapable de penser. Il me demande de m’asseoir et de lui expliquer exactement ce qui m’est arrivé. Nous sommes près des écrans qui affichent des coupes de cerveaux sous toutes les coutures. Il me montre l’image du mien et m’explique qu’on y voit une lésion cérébrale, mais ancienne.